DOUBLE JE

Édito de France Télévisions

France Télévisions n’a jamais cessé d’agrandir sa famille de héros du vendredi, qui, de saison en saison, ont touché le cœur de nos téléspectateurs.

Avec le producteur Stéphane Drouet de Making Prod, nous avons voulu faire le pari du fun et du divertissement policier assumé. Double Je nous offre en effet un concept singulier, puisque notre héroïne, la capitaine de police Déa Versini, enquête depuis toujours avec Jimmy, son ami imaginaire. Manifestation de sa résilience face à son trauma d’enfance et fruit de son intuition comme de son inconscient, elle dispose grâce à lui d’un véritable superpouvoir du quotidien pour éclairer les zones d’ombre et révéler la vérité intime dans ses enquêtes criminelles. Tout comme elle a accès, grâce à lui, à un regard tendre, aimablement contradicteur et souvent espiègle sur sa vie de femme et de maman.

Et pour augmenter encore notre plaisir, cette promesse de comédie policière se double de celle d’une comédie romantique dans la relation trouble nourrie de danger délicieux incarné par Matthieu Belcourt, dont le mystère s’éclaircit au fil de la saison.

Une entreprise de création menée à bien grâce à sa productrice artistique Camille Pouzol, dont l’imaginaire n’a cessé de porter notre série vers le haut, et grâce à ses deux réalisateurs, Laurent Dussaux et Akim Isker, qui lui ont donné vie avec élégance, sensibilité et vivacité.

Mais plus que jamais Double Je ne serait pas Double Je sans ses formidables interprètes. Par son regard franc et pur qui offre à voir immédiatement l’enfant qu’elle était, Carole Weyers donne toute sa dimension à Déa Versini : une femme pétillante, aussi forte que sensible, porteuse d’une grâce aérienne et d’un éclat glamour sans pareil. Ce qui lui a d’ailleurs valu le prix d’interprétation féminine lors de la dernière édition de Séries Mania. François Vincentelli compose à merveille un Jimmy primesautier et virevoltant, Jiminy Cricket facétieux, spirituel et parfois caustique, et toujours prêt à enchanter un quotidien morose. Ambroise Michel nous offre un Matthieu Belcourt rapide, précis, concret, control freak, soufflant le chaud et le froid, voulant se blinder de tout le désir que lui inspire Déa… Sans oublier l’innocence lunaire de Fred, le glaçon brûlant qu’est Jeanne, la bonhomie gouailleuse de Frémont, la contradiction rieuse de notre psy, etc.

Alors, nous vous souhaitons le meilleur moment possible en compagnie de Double Je, en faisant le pari que cette série vous fera le plus grand bien.

François Hitter, conseiller de programmes de France 2

Anne Holmes, directrice de la fiction de France Télévisions