Belmondo l'incorrigible

Documentaire suivi du film « L'as des as »
Lundi 5 septembre à 21.10

À l’heure où l’on s’apprête à commémorer Jean-Paul Belmondo disparu il y a un an, l'on croit tout connaître de l’acteur aux 90 films et aux 160 millions de spectateurs… Et pourtant, il restait à découvrir l’essentiel à travers ce documentaire tout en archives : l’histoire intime d’un homme qui fut toujours fidèle à lui-même, à la vie comme à l’écran.

Ce film retrace la véritable histoire d’un jeune acteur devenu, un peu malgré lui, un monstre sacré du cinéma.


21.10 - Belmondo l'incorrigible - Inédit


Résumé

Charismatique et débrouillard, séducteur et casse-cou, Jean-Paul Belmondo a toujours joué ses rôles comme il a vécu, à mille à l’heure. Il n’eut qu’une seule passion, de Godard à de Broca, de Lautner à Lelouch : distraire le public par son sourire, son naturel, son énergie, ses cascades…

Mais contrairement aux apparences, son destin fut semé d’embûches. Ce film lève le voile sur une enfance fondatrice qui lui a permis de surmonter bien des obstacles toute sa vie grâce aux figures tutélaires de son père et de sa mère. Racontée de l’intérieur à l’appui de son autobiographie, de ses interviews et d’archives inédites, cette épopée retrace la carrière de ce jeune acteur turbulent qui lançait la Nouvelle Vague dans À bout de souffle avant de devenir le Bebel populaire, justicier indestructible et provocateur.

De film en film, ce documentaire brosse le portrait intime d’un homme qui se construit pour se hisser sur les sommets : ses triomphes mais aussi ses épreuves, ses doutes, ses secrets, ses colères, ses clowneries, ses déceptions ou ses drames personnels… Une parole qui nous éclaire sur cet amuseur public acharné de travail et de volonté, pétri d’humour et de gentillesse, mais aussi animé d’un sens aigu de la famille et de l’amitié.


Intention 

Suivre la piste d'un sourire...
« Quand il sourit vous êtes foutu ! » : la magnifique formule d’Henri Verneuil sur Jean-Paul Belmondo exprime ce que le film se promet d’explorer : le mystère de cet acteur qui nous tient sous son charme, son pouvoir de séduction sur nous, spectateurs, son sourire accueillant, gentil, complice, doux. Irrésistible. Regardez-le, écoutez-le, vous n’y résisterez pas. Oui, vous êtes foutus. À la fois séduits mais aussi dépassés, impuissants tels tous les réalisateurs, fascinés, qui l’ont fait jouer dans leurs films, car si Belmondo sourit, ils n’y peuvent plus rien.

… moins simple qu'il n'y paraît... 
« Quand il sourit vous êtes foutu ! » : c’est aussi le mystère de l’homme Belmondo. S’il sourit, il n’en dira pas plus, ne montrera rien de plus. Si vous espériez percer ses secrets, vous repartirez bredouilles : le sourire de Belmondo est une fin de non-recevoir. Il semble nous dire : « N’allez pas plus loin, n’espérez pas voir ma part d’ombre, je ne suis pas sûr que je veuille la voir moi-même », car Jean-Paul Belmondo vit avec des blessures mal cicatrisées. Dans sa carrière magnifique, chaque victoire a un revers, un goût de revanche, même si le public et ses amis l’ont porté en triomphe. Suivre le fil de son sourire permet d’explorer la complexité de la vie de Jean-Paul Belmondo.

… et qui permet de suivre sa ligne de vie...
« Quand il sourit vous êtes foutu ! » : c’est la ligne de toute sa vie, des canulars de l’adolescence à l’optimisme qui résiste à l’AVC, des premiers rôles jusqu’aux derniers. Belmondo a cent rôles et mille sourires. Il sourit dès l’instant où il apparaît dans son premier film pour s’envoler en avion, il sourit lorsqu’il joue le faux casting qui ouvre le film, il sourit aux plus belles femmes du monde, il sourit à Annie Girardot (dans Un homme qui me plaît) pour lui faire croire qu’il va quitter sa femme, il sourit quand Delon est impassible, il sourit quand Michel Serrault vient ricaner sous son nez (dans Les Acteurs), il sourit au soir de sa vie quand Cannes lui fait un triomphe et que l’AVC a rendu son élocution difficile. Suivre la piste de ce sourire, c’est donner une clé pour voir d’un œil nouveau les scènes de ses films célèbres et les interviews moins connues. Comparer le sourire de l’homme et celui de l’acteur. Le voir évoluer au fil des films, au fil de la vie. C’est mettre le spectateur en position de trouver sa propre réponse à l’énigme. De mieux comprendre le sourire de Belmondo, peut-être de l’aimer davantage. Ce récit permettra peu à peu de comprendre sa psychologie intime. Nous ne sommes pas loin de penser que « l’hyperactif Belmondo » a rêvé sa vie en choisissant ses personnages.

... pour raconter l'homme-acteur : Belmondo à travers ses films.
Plus que tout autre acteur, Belmondo incarne l’irruption de la vie personnelle dans les films. Il a secoué le cinéma de fond en comble à l’aube des années 60 avec À bout de souffle. Il a ouvert une nouvelle ère, incarné une nouvelle façon de jouer en restant soi-même : un jeu complètement neuf, que Godard l’a aidé à révéler, à la fois artificiel (grimaçant, provocant) et très naturel (décontracté, désinvolte, athlétique) parce que lui-même était fait ainsi. Et comme cette manière de jouer correspondait profondément à sa manière d’être, elle l’a accompagné toute sa vie. Belmondo endosse le costume d’un autre et offre à cet autre beaucoup de lui-même. Chez Godard, cette rencontre touche au vertige : qui est Pierrot le fou ? Un personnage de fiction, une abstraction sortie de la tête du réalisateur ? Ou l’homme Jean-Paul Belmondo de 1965, emporté par la vague d’un succès phénoménal, et qui aspire à retrouver l’esprit de légèreté, de déconnade et de poésie de ses débuts, à être reconnu dans sa part intello, ne pas se laisser enfermer dans son rôle de cascadeur bondissant et d’acteur le plus cher du moment ? Conséquence importante : rien ne raconte mieux la vie de Jean-Paul Belmondo que ses films. Ce documentaire laisse ainsi ses films raconter sa vie. Sa vie intime, bien sûr, mais qui commence toujours à l’écran ou sur un plateau de tournage. Tout y est dévoilé, et de façon mille fois plus puissante que dans une interview : il y révèle sa vitalité, son goût de la cabriole, il prend sa revanche sur les moqueries que lui a valu son physique atypique en enlaçant les plus belles femmes du monde, il boxe, cogne dès qu’il le peut, il drague, il est complice et rival avec Delon, Gérard Oury l’aide à se rassurer sur sa séduction à presque 50 ans en poussant la sublime Marie-France Pisier dans ses bras (L’as des as), Lelouch capte sa tristesse de s’être éloigné de sa famille (Itinéraire d’un enfant gâté) et dans toutes les scènes « intimes » avec les actrices, il se montre à la fois séducteur et pudique. 


Réalisateur

François Lévy-Kuentz est un auteur réalisateur français. Depuis plus de vingt-cinq ans, il consacre l’essentiel de son travail de documentariste au film sur l’art avec des monographies sur des artistes ainsi que des films sur des mouvements picturaux. Ces documentaires, primés dans de nombreux festivals internationaux, ont fait l’objet de plusieurs rétrospectives dans les cinémathèques de Bruxelles, Mexico, São Paulo et Jérusalem. François Lévy-Kuentz a été fait Chevalier de Arts et des Lettres en 2014.


22.45 - L'as des as

Jo Cavalier, entraîneur national, doit accompagner l'équipe de boxe aux J.O. de Berlin. Durant le voyage, il prend en charge un enfant de 10 ans poursuivi par la Gestapo.

Distribution Jean-Paul Belmondo, Marie-France Pisier, Rachid Ferrache, Frank Hoffmann - Réalisateur Gérard Oury - 1982 - 98 min

 

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Belmondo l'incorrigible

 

- Inédit -

 

Production
Loïc Bouchet
Thibaut Camurat

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Les Bons Clients

 

Avec la participation de France Télévisions et le soutien du CNC, de la Région Île-de-France et de la Procirep-Angoa

 

Réalisation
François Lévy-Kuentz

 

Auteurs
François Lévy-Kuentz
Stéphan Lévy-Kuentz
Charlie Buffet

 

96 min

 

 

Direction des documentaires
Catherine Alvaresse
Emmanuel Migeot
Louis Castro

Bérénice Bouchon
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