Documentaire

Tahitian swell

Lundi 8 août 2022 à 23.25

La Polynésie française est mondialement connue pour la qualité de ses vagues, pour le plus grand bonheur des surfeurs du monde entier. Ces vagues sont générées par la houle — un mouvement d’ondulation de la surface de la mer, sans déferlement. « The Tahitian Swell » permet d’expliquer ce phénomène, dont les Polynésiens ont su tirer profit, grâce à leur parfaite maîtrise de l’océan. 


 

Et si la Polynésie française est l'un des royaumes du surf, c’est grâce à sa situation géographique. Elle se trouve en effet sur la trajectoire de plusieurs types de houle. Niché au cœur du Pacifique Sud, cet ensemble de cinq archipels, qui s'étend sur un territoire aussi vaste que l'Europe, bénéficie tout au long de l'année de trains de houle générés aux quatre vents. Les conditions y sont donc idéales pour les nombreux amateurs de vagues, que ce soit en surf, bodyboard, en pirogue, etc. 
L’île de Tahiti bénéficie de conditions climatiques particulièrement favorables.

Pour profiter au mieux de ces joies de l’océan, une connaissance des prévisions marines s’avère primordiale. Pour cela, l'antenne polynésienne de Météo France compte parmi ses équipes de véritables spécialistes de la houle, à l’image de Kenji Flohr, prévisionniste polynésien et surfeur. Il a pour mission d’anticiper les vagues qui vont déferler sur les côtes polynésiennes, en analysant les houles, leur direction, leur période, leur énergie, leur longueur, leur durée et leurs dimensions.

L’expertise de ce prévisionniste surfeur permet de vulgariser un ensemble d'analyses pointues. Ce qui rend ce documentaire didactique accessible à tous.  

Les nouvelles technologies permettent désormais de décrypter les différents phénomènes qui sont à l’origine des vagues. Et grâce aux explications limpides comme l’eau de l’océan Pacifique de Kenji Flohr, ce système complexe devient clair et surtout... passionnant. 
La formation des vagues est devenue une véritable science. Et en cas de houle exceptionnelle, ce prévisionniste explique également comment les seuils de vigilance et d’alerte sont mis en place.  
Les méthodes de calcul sont devenues tellement pointues que le cas particulier de Teahupoo, vague mythique internationalement connue des surfeurs, bénéficie de prévisions qui lui sont propres.

Concept et réalisation
Karim Mahdjouba
Heiarii Billard

Production 
KMH Media Production 

26 min 

2020

Le concept : Plonger dans le secret des vagues

Pour illustrer la houle, l’équipe de KMH Media Production s’est rendue sur les meilleurs spots de Polynésie française, notamment à Teahupo’o. Lorsque cette vague située à la presqu’île de Tahiti Iti a été redécouverte par les compétiteurs locaux puis internationaux, elle est devenue l’une des favorites des pratiquants du monde entier, tel un saint Graal. 

Outre sa forme ourlée, sa puissance et ses différentes caractéristiques techniques et esthétiques, cette vague a pour particularité de se refermer sur la barrière de corail en se déroulant, à la perfection, sous le niveau de la mer. L’eau du lagon est en fait aspirée par la vague et la fait gonfler. Ce spot s’avère donc à la fois technique et dangereux. Surnommée « la vague parfaite », personnalisée au titre d’une entité vivante, elle est une fierté pour les Polynésiens pour qui elle représente un emblème, en tant que culture du berceau du surf des aïto (guerriers) de la vague. L’histoire polynésienne relate d’ailleurs des compétitions entre chefs maohi sur la vague de Teahupo’o, qui signifie « Le mur de crânes ». 

C’est notamment cet aspect culturel du surf en Polynésie française qui a influencé le Comité olympique international pour organiser l’épreuve de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024 à Teahupo’o. 
La houle est donc loin d'être un phénomène n'intéressant que les spécialistes et les amateurs de sensations fortes ! Cette vague unique au monde va bientôt être connue du monde entier grâce aux Jeux olympiques — d’autant que l’épreuve de surf qui se déroulera à Tahiti ne sera que la deuxième à intégrer les JO après ceux de Tokyo. 

Une référence historique au surf

Le surf est pratiqué depuis des siècles dans le triangle polynésien. 
Ces navigateurs, aguerris avant notre ère, ont réussi à traverser l’océan sur des pirogues à voile dotées de balancier, ancêtres des catamarans. Aujourd’hui encore, dans les courses de va’a (pirogue), le terme fa’ahee est employé pour désigner une technique qui consiste à glisser sur la houle pour prendre de la vitesse. 

L’ancêtre du surf, le horue, était pratiqué debout ou couché sur une planche de tronc d’arbre ou d’écorce, il était encouragé par les rois Mā’ohi. Plusieurs légendes encore contées aujourd’hui révèlent les exploits de surfeuses et surfeurs d’autrefois. Les matériaux rendaient la pratique particulièrement pointue, ce qui permettait de valoriser les compétiteurs et d’asseoir l’autorité de certains chefs. Des épreuves étaient organisées pour améliorer leur rang et leur statut au sein de la communauté. James Cook est le premier Européen à avoir vu cette pratique en 1778, relatée ensuite dans le journal de bord de James King.  Suite à la colonisation, quand il s’est ouvert au monde, le horue polynésien a pris le nom de « surf », du mot anglais qui décrit les vagues déferlantes.

Visuels

© KMH Media Production

Contact Presse

Isabelle Cibrélus
Chargée de Marketing Numérique Martinique La 1ère