Mathieu Vidard

Science grand format

Documentaire - Le mardi à 20.50

Désormais présenté par Mathieu Vidard, « Science grand format » revient chaque mardi, avec un nouvel habillage. Depuis dix ans, le journaliste anime « La Tête au carré » sur France Inter, rendez-vous incontournable de l’actualité scientifique. Entretien.

De la radio à la télévision, comment êtes-vous passé d’un média à l’autre ?

Mathieu Vidard : Il existait déjà un partenariat entre La Tête au carré et France 5 l’année dernière, avec un rendez-vous régulier tous les mercredis. Ce qui nous a permis de voir à quel point l’équipe documentaire de la chaîne travaillait de manière sérieuse autour de Science grand format. Je pense que France 5 avait envie de personnaliser cette case. De fil en aiguille, l’idée a germé, et quand on m’a proposé de la présenter, j’ai évidemment accepté. D’abord parce que j’étais très heureux d’entrer dans la famille France 5, et puis parce que c’est important de pouvoir parler de science à la télévision. Il y a une sorte de lien logique entre ces deux émissions. Donc tout cela s’est fait assez naturellement, et je suis ravi de pouvoir présenter cette nouvelle saison de Science grand format.

Vous connaissez donc très bien la case scientifique de France 5. Que pensez-vous des documentaires présentés ?

M. V. : Cette année, il y a un grand nombre de productions françaises, au moins une par mois, ce qui n’a pas toujours été le cas. Notre savoir-faire se défend très bien dans le domaine de la science. Une approche qui est un peu différente de celle du monde anglo-saxon, et c’est intéressant pour le téléspectateur de voir la façon dont les productions françaises traitent ce sujet.

Qu’espérez-vous apporter en tant que nouveau visage de Science grand format ?

M. V. : Mon rôle est d’introduire le ou les documentaires — selon les soirées, il y en aura un ou deux — et donc d’amener le téléspectateur à prendre connaissance du sujet à venir avec quelques éléments explicatifs. Le but étant de donner envie de participer à tous ces voyages scientifiques qu’on va proposer tout au long de la saison. Le fait d’incarner la case de façon plus chaleureuse et conviviale permet de toucher des gens qui parfois ont peut-être peur de la science, qui se disent que ces sujets ne sont pas pour eux. Alors qu’en réalité l’approche est très grand public, et mon rôle est aussi de rendre la science accessible et de prouver que le partage de la connaissance scientifique peut bien se passer. C’est ce que je fais depuis dix ans maintenant avec La Tête au carré. Et donc c’est le même esprit que je vais essayer d’insuffler avec cette présentation.

Diriez-vous que votre rôle est plutôt celui d’un pédagogue ou d’un vulgarisateur ?

M. V. : Les deux… mais c’est avant tout de la vulgarisation. En fait, je suis comme un passeur, ce qui est mon rôle aussi à la radio. Je fais le lien entre le sujet scientifique et le grand public. Je suis la courroie de transmission, le petit plus qui permet de comprendre et d’avoir envie de regarder. Donc, c’est de la vulgarisation avec un petit peu de pédagogie. Mais la pédagogie se fait dans les documentaires eux-mêmes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on les choisit, pour leur aspect accessible. Nous sommes au cœur de grands thèmes scientifiques, mais avec un langage et un décryptage que tout le monde peut comprendre. C’est ça qui pour nous est le plus important.

Vous parliez de productions françaises. Le deuxième documentaire de la saison est consacré à l’une des lunes de Saturne : Titan, et c’est un film français. Pourquoi Titan est-il si important pour la science ?

M. V. : À la conquête de Titan est un voyage époustouflant et fascinant. Une prouesse qui montre la capacité des hommes à envoyer des objets à travers le système solaire. Titan, c’est l’histoire de cette sonde, Cassini-Huygens, qui a parcouru près de 3 milliards de kilomètres sur treize ans dans le but d’aller étudier cette lune de Saturne. Pourquoi cette lune, pourquoi Titan ? Eh bien, parce qu’elle offre des caractéristiques que n’ont pas les autres lunes du système solaire. Comme une atmosphère, par exemple. Très rapidement, les astronomes se sont rendu compte qu’elle rassemblait les conditions qui pourraient permettre l’émergence de formes de vie. Voilà la très large idée de départ. En tout cas, les astronomes se sont donné les moyens de construire cette sonde. Elle a pu non seulement aller tourner en orbite autour de Titan pour en comprendre toutes les caractéristiques, mais aussi y déposer un petit robot directement sur la surface et ainsi faire des analyses du sol et de la présence, pourquoi pas, de matière organique. On va donc suivre toute cette épopée phénoménale sur une lune que le grand public connaît mal.

Propos recueillis par Ludovic Hoarau

L'HOMME QUI VOULAIT PLONGER SUR MARS

#scienceF5

Mardi 12 septembre 2017 à 20.50

Le premier documentaire inédit de la saison retrace la mission spatiale la plus audacieuse que l’humanité ait jamais entreprise : l’envoi de la sonde « Cassini-Huygens » sur Titan.

Objet de curiosité depuis sa découverte au XVIIe siècle, Titan, la plus grosse lune de Saturne, a commencé à livrer ses secrets en 2005 grâce à une mission spatiale exceptionnelle : « Cassini-Huygens ». Après un voyage de sept ans, un vaisseau orbiteur, Cassini, a réussi à envoyer une sonde, Huygens, se poser sur Titan, à plus d’un milliard et demi de kilomètres de la Terre. À ce jour, il reste le corps céleste le plus lointain où l’homme ait réussi à faire atterrir une sonde.

C’est cette aventure hors du commun que le documentaire À la conquête de Titan invite à revivre à l’heure où les survols de Cassini vont prendre fin après treize années d’une incroyable richesse pour le milieu scientifique. Treize années pendant lesquelles le vaisseau n’a cessé d’envoyer des données étonnantes révélant un monde complexe, proche de ce que nous connaissons sur Terre. Un monde doté d’une atmosphère, de saisons, de pluies, de lacs et de mers, de champs de dunes et de montagnes, d’un océan d’eau liquide caché sous sa surface et, surtout, de matières organiques qui pourraient permettre de voir se développer la vie. Autant d’éléments qui font de cette lune une candidate sérieuse pour l’installation d’une colonie humaine.

Pour accompagner le téléspectateur dans ce voyage hors du commun, les héros qui ont mené cette mission feront partager leur aventure scientifique, technologique et humaine, tandis qu’une reconstitution minutieuse en animation permettra non seulement d’embarquer à bord de Cassini et d’atterrir avec Huygens à la surface de Titan, mais aussi de parcourir ses paysages et de partager la vie quotidienne des futurs colons qui s’y installeront.

Fruit d’une collaboration resserrée entre les scientifiques ayant travaillé sur la mission et l’équipe artistique du film, À la conquête de Titan propose de revivre l’une des plus fascinantes odyssées spatiales, une odyssée qui n’en est qu’à ses débuts et qui devrait voir l’homme partir à la conquête de l’Univers.

A LA CONQUÊTE DE TITAN

Documentaire

Durée 90 min

Auteurs Jonathan Tavel et Frédéric Ramade

Réalisation Frédéric Ramade

Production Agat Films & Cie, NHK et OPTIS

Année 2017

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