La carte aux trésors - Esterel

Entretien avec Cyril Féraud

Cette année a été riche pour vous, on peut citer Le quiz des champions, Le grand concours des régions, Slam et Le grand Slam... Quel bilan faites-vous de cette saison ?  

Le bilan est très positif et souriant. Ma grande fierté de cette saison est, sans conteste, le lancement réussi, voire très réussi de l’émission, Le quiz des champions, avec 16 % de part d'audience le samedi soir sur France 2. C’est vraiment mon bébé puisque je produis et j’anime en même temps ce programme adapté spécifiquement pour France 2. C’est une grande fierté de rassembler tous les plus grands champions de jeux télé toutes chaînes confondues. Un pari auquel je croyais dur comme fer et qui s'est révélé être un immense succès. D’ailleurs, nous venons de tourner deux nouveaux numéros qui seront diffusés à la rentrée. 

Cet été, vous revenez avec La carte aux trésors sur France 3. Quelles sont les nouveautés pour cette nouvelle saison ?  

C'est la 4e saison inédite de La carte aux trésors qui reprend ses quartiers d’été, puisqu’originellement, c'était le jeu d'aventure de l'été de France 3. On revient avec 8 épisodes dont 4 inédits : l'Estérel, le Cantal, le Vaucluse et la Manche et de nouvelles règles pour pimenter l'aventure et surprendre les candidats et les téléspectateurs.  On a, par exemple, l'arrivée d'un “indice bonus” que les candidats pourront chercher sur leur parcours. Un bonus précieux s’il ne leur fait pas perdre leur temps... Les candidats devront réussir des coups de poker pour tenter de remporter les capsules, vu que pour certaines énigmes, ils ne pourront réaliser qu’un seul vol en hélicoptère. Autre nouveauté, certaines énigmes se joueront sans hélicoptère et obligeront les candidats à se déplacer par d'autres moyens de transport, comme le bateau, la trottinette électrique, des véhicules électriques, le vélo...  Tout ça pour rendre l'aventure encore plus étonnante ! 

Qu'est-ce qui vous a marqué dans ces dernières aventures en particulier avec ces nouvelles difficultés ? 

Jamais La carte aux trésors n'avait complexifié ainsi ses règles en imposant des handicaps ! Les candidats ont été à la fois surpris et... davantage tendus.  Le stress s’amplifie quand ils n’ont, par exemple, droit qu’à un seul vol en hélicoptère. S’ils se trompent sur leur première destination, il s'avère très difficile de rattraper le retard engrangé. Le suspense devient, de fait, beaucoup plus haletant.  

Y a-t-il des destinations que vous aimeriez explorer pour les prochaines saisons ?  

Toutes les régions mériteraient qu'on s'y arrête. J'aimerais beaucoup qu'on aille dans le Nord où nous ne sommes pas encore allés, en Alsace aussi... Nous avons fait la Corse du Sud, ça serait sympa de faire la Haute-Corse. Malgré tout, on a déjà tourné 35 émissions, c'est-à-dire qu’on a parcouru un peu plus de 35 départements, en étant parfois à cheval sur deux. Présenter une émission que je regardais sur France Télévisions quand j'étais moi-même enfant est un rêve de gamin. Je suis très heureux du succès de cette émission ! 

Vous aimeriez participer à ce programme en tant que candidat ? 

Oui, si je n'en avais pas été l'animateur (rires). Je suis fasciné par l'hélicoptère, je prends énormément de plaisir à voler et à voir ce panorama que l’on offre aux téléspectateurs. Découvrir la France vue d’en haut n'a rien à voir la vision que l’on peut en avoir "d’en bas” 

Nous vous avons vu à Orange il y a quelques jours, nous allons vous voir à Lorient cet été, qu'est-ce que vous aimez dans ces voyages qui vous mènent partout en France ? 

J'ai démarré et j'ai grandi sur France 3, la chaîne des régions de France Télévisions. J'ai toujours aimé mettre en avant les régions, le patrimoine, transmettre de l'information aux téléspectateurs et c'est exactement ce que je fais dans toutes mes émissions. Cet été signe le retour du Festival interceltique de Lorient inédit, l'un des meilleurs scores de l'été sur France 3 en prime time. On n'a pas besoin d'être breton pour s'y intéresser, comme en témoignent les excellentes audiences. 

J'aime montrer à quel point notre patrimoine – comme le breton ou le celtique – est riche. Par ailleurs, je trouve ça formidable quand on fait La carte aux trésors d'attirer des enfants et des ados devant la télé sur France 3, en prime time, dans un jeu d'aventure qui est un jeu de découverte. A partir du moment où on leur communique l’envie de voyager dans les régions françaises, le pari est gagné. C'est formidable qu’une émission du service public insuffle ce goût pour le tourisme en France.  

J'ai la chance de me balader un peu partout avec mes émissions. C'est toujours génial de pouvoir montrer à quel point la France est belle et nos régions riches. Nous l’avons fait aussi avec Le grand concours des régions : quelle sera la meilleure danse folklorique de France ?,  là aussi, un très grand succès auquel je croyais beaucoup. Nous sommes dans une période où on ressent le besoin de se rapprocher de ses racines, et on est fier de ses régions, de son patrimoine. C'était l'émission idéale pour témoigner à quel point le patrimoine n’est pas quelque chose de ringard et poussiéreux, à quel point il relève de la transmission, de génération en génération, et pour montrer, en première partie de soirée, que le folklore touche des gens de 10, 15, 20 ans, 25 ans, qui sont très fiers de transmettre ce que leurs parents et leurs grands-parents leur ont appris.  

Avez-vous encore des rêves en tant qu'animateur?  

J’ai réalisé non pas un rêve comme animateur mais comme “grand gosse” en intégrant Fort Boyard en tant que personnage. Fort Boyard est l'émission de mon enfance, celle qui m'a donné envie de faire de la télé. C’est aussi l'émission sur laquelle j'ai démarré en tant que stagiaire quand j'avais 18 ans. Aujourd'hui, en faire partie, avec cet exceptionnel personnage de Cyril Gossbo, ma caricature à l'extrême, aux-côtés d’Olivier Minne, qui fait partie des gens dont je suis très proche dans la vie, c'est formidable. 

Cyril Gossbo qui, cette saison, n’est plus au sommet de son succès...  

Oui, Cyril Gossbo, qui est donc une poupée animateur télé, a été remisé dans le débarras du Fort par le Père Fouras parce que les audiences de son jeu Slaïme s’effondraient. La poupée, parfaite les années passées, est maintenant toute poussiéreuse, avec les cheveux en l’air. Le personnage a reconstitué un nouveau jeu de télé dans le débarras. Il plonge entièrement les candidats dans une cuve de chewing-gum si jamais ils répondent mal. On a recréé la scène mythique de Rabbi Jacob dans lequel Louis de Funès tombe dans la cuve géante... et c'est à mourir de rire ! 

Autre chose qui me fait plaisir cet été, c'est la réussite d’Enzo dans Le grand Slam. Ce jeune garçon est en passe de devenir le plus grand champion de l’émission ! C’est une très belle image aussi bien pour Slam que pour la chaîne qu’un candidat de seulement 19 ans soit le champion d’un jeu de France 3.  

Comment réagissent les autres candidats à l’idée d’affronter ce champion ?  

Ils sont de plus en plus terrifiés. Ils se disent, “il ne va pas falloir être bon ; il va falloir être excellentissime”. Il est rapide, et surtout, Slam, c’est l’émission de ses rêves. Depuis l’âge de 15 ans, il rêvait d'y participer, il regardait l’émission tous les jours.  

  

          Propos recueillis par Vianney Lorault

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