Thalassa
Les croisières
Magazine - Inédit - Vendredi 20 janvier à 20:55
Croisière sentimentale d’un Cubain de retour sur son île natale après un demi-siècle d’exil, croisière sur des navires d’antan en compagnie des mordus des vieux gréements, ou encore enquête sur l’envers du rêve de l’industrie de la croisière… Thalassa vous propose d’embarquer pour des croisières aux styles diamétralement opposés ce vendredi soir.
Le prix du rêve
« À l’époque, tous nos concurrents faisaient la promotion des escales ; moi, au contraire, j’ai mis en avant tout ce que l’on offrait à bord des bateaux ! » Bob Dickinson, ancien président de la compagnie de croisière Carnival, affiche la fierté du pionnier. C’est lui qui a eu l’idée, il y a quarante ans, de faire de ses navires des clubs de vacances flottants à des prix très abordables avec piscines, bars, restaurants et animations dignes des plus grands parcs d’attractions. Ceux-ci sont devenus une destination en soi et séduisent tous les publics.
L’an dernier, 25 millions de touristes ont embarqué sur ces paquebots de la démesure, deux fois plus nombreux qu’il y a dix ans. Une aubaine pour les chantiers de construction qui fabriquent des bateaux toujours plus hauts, toujours plus grands. Une course au gigantisme, mais à quel prix ?...
Derrière l’image revendiquée par les compagnies de croisière se cache une réalité beaucoup plus nuancée. Gourmands en énergie, ces immeubles flottants utilisent un carburant polluant pour l’atmosphère et potentiellement nocif pour la santé. Quelles sont les conséquences pour les habitants des ports et les croisiéristes eux-mêmes ? Ces villes sans frontières sont aussi le symbole de la mondialisation et de ses dérives. La plupart des paquebots sont immatriculés dans des paradis fiscaux, et leurs équipages soumis à la législation du pays dont ils portent le pavillon. Dans ces conditions, malheur aux employés de ces compagnies maritimes quand ceux-ci sont victimes d’un accident…
Un reportage de Sophie Roland - Une production Upside avec la participation de France Télévisions/Thalassa
Au mois de mars 2016, Barack Obama mettait un terme à un interminable bras de fer en promettant à Raul Castro de lever l’embargo américain imposé à Cuba depuis 1962. Un embargo économique, commercial et financier qui a largement contribué à isoler et à appauvrir l’île et qui interdisait, encore récemment, aux Américains et aux Cubains vivant aux États-Unis (plus de 1,5 million de personnes) de se rendre à Cuba en tant que simples touristes. L’interdiction désormais levée, les citoyens américains sont aujourd’hui nombreux à vouloir visiter « l’île interdite ». Ce soir, L’Adonia quitte le port de Key West, à l’extrême sud de la Floride, avec 450 croisiéristes à son bord. Parmi eux, Thomas Gomez fait partie des premiers touristes américains à se rendre à Cuba. Pour lui, la croisière signe le dénouement d’un drame intime et la fin d’une interminable attente. Ses parents ont fui le régime castriste en 1965, alors qu’il n’avait que 4 ans, et Thomas n’y est jamais retourné depuis. Plus de cinquante ans après, il va enfin pouvoir fouler le pied sur son île natale et revoir les membres de sa famille restés sur place…
Un reportage de Christophe Castagne - Une production Yol avec la participation de France Télévisions/Thalassa
« Pour l’instant, dans ma vie, il n’y a que L’Hermione qui a pu m’apporter des choses aussi fortes ! » Olivier n’est pas né marin… et pourtant ! Ce pompier professionnel a eu le coup de foudre pour une belle dame ressuscitée : L’Hermione, frégate du XVIIIe siècle dont le plus illustre passager fut le marquis de La Fayette. Sa « croisière », il l’a vécue juché dans les haubans, le visage fouetté par le vent et les embruns. Comme lui, Vivi, l’artiste peintre, et Gérard, l’ancien de la RATP, vibrent eux aussi pour cette marine d’antan. Un engouement bien français qui, depuis vingt-cinq ans, voit des foules se masser sur les quais lors des rassemblements de vieux gréements. Les plus chanceux et les plus motivés finiront peut-être un jour, comme Nicolas le gabier, tout là-haut en tête de mât, à tutoyer les étoiles !
Un reportage de Christophe Duchiron - Une production Néfertiti, avec la participation de France Télévisions/Thalassa
