SALE TEMPS POUR LA PLANETE

Sale temps pour la planète : Îles Fidji – Aide-toi, le ciel t’aidera

Série documentaire - Mardi 1er août 2017 à 20.50

Pour cette onzième saison, Morad Aït-Habbouche repart à la rencontre d’hommes et de femmes qui subissent de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Première escale aux îles Fidji.

Un chapelet de 522 îles, pour la plupart inhabitées, éparpillées dans le Pacifique Sud, à l’est de l’Australie et au nord de la Nouvelle-Zélande. Ici, on est loin, très loin du quotidien stressant des grands centres urbains. La majorité des quelque 900 000 Fidjiens vit au jour le jour, puisant dans ses terres et dans la mer de quoi subvenir à ses besoins. Un choix assumé depuis la nuit des temps. Solidarité et partage font partie des traditions, et personne ne déroge à la règle. Comme l’explique Laisenia Tuitubou, le ministre de la Jeunesse, « c’est ainsi que le monde devrait être. Ici on est tout simplement heureux de vivre ».

Contrer la montée des eaux

Les Fidji ont tout d’un paradis sur Terre… mais en apparence seulement. Car, sur cet archipel de l’océan Pacifique, la population doit désormais composer avec les caprices de la nature et repenser son rapport à l’environnement. À Mali Island comme ailleurs, les conséquences du réchauffement climatique sont déjà bien visibles. John, le chef de la communauté locale, montre le mur bâti pour contrer la montée des eaux et raconte qu’il a dû modifier les horaires et les sites de pêche, parce qu’il fait trop chaud et que le poisson se raréfie. Mais le pire c’est que « (sa) maison est très proche de la mer, et que lors des grandes marées, (on) a les pieds dans l’eau ». Un problème que bien d’autres Fidjiens connaissent.

Un processus inéluctable

En 2014, l’ensemble de la population d’un village a dû être transférée à deux kilomètres du littoral, non sans réticences. Pour le chef de la nouvelle bourgade, « il n’y avait pas d’autre solution. Le changement climatique, ce n’est rien qu’une guerre qu’on ne peut pas arrêter ». Alors, on fait contre mauvaise fortune bon cœur et on se retrousse les manches quand, comme en 2016, Winston, un cyclone de force 5, détruit tout sur son passage. Avec le soutien d’une ONG australienne, les villageois apprennent à construire de manière durable, et rebâtissent ensemble, comme toujours.

Très concerné par les questions environnementales, le pays organise, fin 2017, la 23e conférence internationale sur le climat qui, faute de moyens et d’infrastructures hôtelières, se déroulera en Allemagne.

Beatriz Loiseau

SALE TEMPS POUR LA PLANETE

Série documentaire

Durée 52 min

Réalisation Morad Aït-Habbouche

Production Elle est pas belle la vie ! / M.A.H. Prod, avec la participation de France Télévisions

Année 2017

 

Les prochaines destinations

La Réunion, Algérie, îles de l’Atlantique, Indonésie (Bali)

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