Méditation, une révolution dans le cerveau

Encore inconnue il y a quelques années du grand public et réservée aux adeptes du bouddhisme, la méditation de pleine conscience a connu un essor phénoménal depuis une décennie. Pourquoi ? Comment ? Et à quelles fins ? Le film d’Alexandra Combe répond à ces questions essentielles pour comprendre ce phénomène. En allant interviewer des néophytes, des adeptes, des chevronnés aux quatre coins de la France et même outre-Atlantique, elle rend compte de ses effets bénéfiques.

Se concentrer sur sa respiration, prendre conscience de l’instant présent, se focaliser sur lui, évacuer les pensées négatives, dites ruminations, ces techniques ont l’air simples mais elles ne le seront qu’au terme d’une régularité. Et cette régularité paie. Ainsi, les témoignages recueillis par la journaliste sont édifiants : le recours à la méditation a eu des effets assez spectaculaires dans la gestion du stress, de la douleur, dans les cas de dépression, de crises d’angoisse et même dans l’approche de personnes atteintes de maladies neurodégénératives. 

Nul sceptique face à la méditation : ses effets sont prouvés scientifiquement, images IRM à l’appui, grâce à des « cobayes » qui la pratiquent depuis des décennies. 50 000 heures de méditation au compteur, Matthieu Ricard, le moine bouddhiste le plus célèbre de France, donne volontiers de sa personne et de son temps dans un centre de recherches à Caen. Fin prêt pour un examen d’IRM, il entre en méditation à la demande des neuroscientifiques, concentrés, qui en étudient les effets sur son cerveau.

La méditation sert à la fois les patients dans un cadre ou hors cadre hospitalier, mais aussi le personnel soignant. Chirurgien, interne, anesthésiste, infirmier, néphrologue… nombre de professionnels de la santé y ont recours désormais pour gérer leur stress au quotidien. Une technique qui redonne du sens à leur fonction de médecin, aux attentes et aux exigences que cela suscite. Elle leur permet de ne plus se focaliser sur l’angoisse du rendement.

Enquête de santé fait donc le point sur les effets positifs de cette pratique ancestrale et pointe ses possibilités quasi infinies sur le cerveau et par là sur le corps. Le film d’Alexandra Combe sera suivi d’un débat, en plateau, mené par Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymes et Benoît Thevenet.

Mona Guerre