John Gabilou

Humanahum, l'histoire de John Gabilou

Documentaire - Samedi 30 juillet 2016 à 22h32 - NC 1ère

Si tout le monde en Polynésie connaît le chanteur, peu de gens connaissent véritablement son histoire.

De ses débuts avec les Barefoot boys à sa 3ème place à l’Eurovision en 1981, devant 400 millions de téléspectateurs, en passant par ses rencontres avec Charles Aznavour et Claude François, il marque les esprits au-delà de sa génération. Celui que l'on appelle tout simplement Gabilou a accepté de se confier à nous, de revenir sur 50 années de carrière marquées de réussites et de rendez-vous manqués.

Retour sur la vie de Gabilou, avant son grand concert à l'arène du Sud, à Païta le 5 août 2016.

caméra

Réalisation : Philippe Sintes

Production : Polynésie 1ère / Blue Lagon

Année : 2015

Interview de John Gabilou de juin 2015 lors de la première diffusion de "Humanahum, l'histoire de John Gabilou" sur NC 1ère.

Votre premier voyage en Nouvelle-Calédonie était en 1968, quel souvenir en avez-vous ?
John Gabilou : Je suis venu en Nouvelle Calédonie en août 1968. J’ai été invité par monsieur Gilbert Thong pour chanter pendant 24 nuits au Tahiti Cabaret. C’était la Calédonie d’avant avec le boum du Nickel. Il y avait aussi le Tivoli et le Biarritz avec les frères Hars. 

Comment qualifierez-vous votre relation avec la Nouvelle-Calédonie ?
J.G. : La Calédonie est devenue ma deuxième patrie. Disons ma deuxième maison. C’est une grande histoire d’amour. 

Par la suite, vous vous faites remarquer par Paulette Vienot qui vous envoie aux Etats-Unis, que s’est-il passé ?
J.G. : Avec Paulette Vienot c’était un grand saut vers l’Amérique où nous avons tout essayé pour décrocher un contrat mais sans succès.  Ensuite il y a eu l’Angleterre, rencontre avec John Coast un imprésario qui m’a conseillé d’aller à Paris pour rencontrer Monsieur Roland Ribet qui est devenu mon manager par la suite.

Comment vous a accueilli la population française lorsque vous êtes arrivé en 1970 ?
J.G. : Le peuple français était chaleureux avec moi mais c’est le monde du milieu artistique qui était difficile. 

Vous avez chanté aux côtés des plus grandes vedettes des années 70/80, Charles Aznavour, Serge Lama, Juliette Greco, Claude François, qu’avez-vous appris à leur contact ?
J.G. : J’ai eu de la chance grâce à Roland Ribet, manager de Charles Aznavour et Nana Mouskouri de chanter avec les plus grands noms de la chanson française tel que Aznavour, Nana Mourskouri, Juliette Greco, Serge Lama ou encore Cloclo qui m’avait d’ailleurs proposé un contrat. Malheureusement je venais de signer chez Barclay. J’ai également un peu chanté avec Enrico Macias, Mike Brant, Sacha Distel ou Hugues Aufray.

Quel est votre meilleur souvenir dans cet extraordinaire itinéraire musical ?
J. G. : C’était bien sur en 1981 lorsque j’ai représenté la France à l’eurovision. Il fallait d’abord remporter le concours de la chanson française. Je me rappelle de Patrick Sabatier qui disait à la télévision que j’allais chanter devant 600 000 000 de téléspectateurs ce soir là. C’était mon plus beau souvenir. Chanter Humanahum devant autant de monde, c’était tout simplement sublime.

Quel est votre plus grand regret ?
J.G. : Mon plus grand regret ??? C’est de n’avoir pas pu réussir à être un grand chanteur international. Et je pense que j’avais l’étoffe vocale et physique pour réussir.

A quand votre prochain concert en Nouvelle-Calédonie ?
J.G. : Mon prochain concert sera le samedi 4 juillet à 20h à l’Arène du Sud à Paita avec l’orchestre des Barefoots Boys. Nostalgie et souvenirs des années 70. Ce sera un grand moment d’émotion avec mon public Calédonien.

John Gabilou