J’irai dormir chez vous : Bosnie-Herzégovine

« Quand j’arrive dans un pays, il y a toujours une question que je me pose, confie Antoine : quel est le rapport à la caméra ? Il y a des pays où ça les énerve vraiment, d’autres où ils veulent des sous, et des pays où ils adorent ! Alors, il faut essayer de le savoir… » En Bosnie-Herzégovine, le voyageur aux trois caméras part à la rencontre d’une population mixte : Serbes orthodoxes, Croates catholiques et Bosniaques musulmans.

Antoine a choisi de commencer son voyage au nord du pays, à Doboj. Il y fait la connaissance d’Uros, un artiste serbe qui vit chez son père. Tous deux l’accueillent spontanément dans leur appartement – refuge pour personnes de passage –, où ils vivent chichement. Depuis Sarajevo, notre globe-trotteur rejoint un parc de la périphérie, où, le dimanche, les habitants aiment pique-niquer. Il y rencontre une famille bosniaque musulmane qui revendique d’être communiste. Ils disent regretter l’époque de Tito où la vie était, selon eux, bien plus facile. De retour en ville, Antoine entre dans un bar musulman où il s’attable avec une bande de jeunes hommes qui s’affirment plutôt conservateurs.

À Mostar, théâtre de violents combats durant la guerre, les Bosniaques et les Croates cohabitent : il y règne toujours une atmosphère particulière. Il partage un dîner avec Mario, un psychiatre, qui lui raconte comment religion et politique sont ici très liées. Le « globe-squatteur » termine son voyage dans les campagnes. Il croise la route du jeune Osman, sa femme et son beau-père, très excentrique et grand consommateur de rakia – l’eau-de-vie locale –, et embarque à bord de leur charrette. Cette famille musulmane très chaleureuse accepte de l’héberger pour la nuit, après un dîner à la fraîche, sous les étoiles. Fin du voyage pour Antoine… jusqu’au prochain !

Anne-Laure Fournier