Red Production Company Limited
Nouveauté

Happy Valley

Saisons 1 et 2
Série (12 x 60 min) - Inédit - À partir du 15 mars 2018, le jeudi à 20.55

Signée Sally Wainwright pour la BBC, cette série ultraréaliste dresse le bouleversant portrait d’une femme flic abîmée par la vie (magistrale Sarah Lancashire). Un polar brut et intimiste porté par des personnages criants de vérité. 

Unforgotten, The Night Manager, Enquêtes codées, Les Enquêtes de Morse, Maigret… Les séries made in England n’ont décidément plus rien à envier à leurs grandes sœurs américaines. Dans la lignée du glaçant The Missing, la série Happy Valley confirme, une fois de plus, tout le talent britannique en matière de séries policières d’atmosphère.

Direction le nord de l’Angleterre, dans une petite ville paumée de la vallée du Yorkshire, nichée entre un ciel bas et des collines verdoyantes. Bienvenue à Happy Valley, qui n’a de joyeux que le nom. C’est dans ce huis clos à ciel ouvert que se dévoile l’image sans concession d’une Angleterre à bout de souffle, rongée par la précarité, la criminalité et le trafic de drogue. Normal, donc, que l’héroïne de Happy Valley, l’officier de police Catherine Cawood, semble tout droit sortie d’un film de Ken Loach. Cash et écorchée, aussi battante que fragile, elle incarne une sorte de mère courage, endeuillée par le suicide de sa fille dont elle élève désormais, et tant bien que mal, le fils, Ryan.

Dès la première scène de la série, la comédienne Sarah Lancashire pose (et impose) son personnage. « J’ai 47 ans, je suis divorcée. Je vis avec ma sœur, une ancienne héroïnomane. J’ai deux grands enfants. L’un est mort, l’autre ne me parle plus. J’ai un petit-fils. » Voilà, voilà… Tout est dit. Ou presque. Car, au fil des épisodes, on en apprend évidemment un peu plus sur Catherine puisqu’elle se retrouve à enquêter sur un enlèvement crapuleux, et lié, sans qu’elle le sache, à son passé… Au fil des épisodes, drames personnels et intrigues policières finissent donc par s’entremêler, s’entrechoquer même, avec fracas.

Un magnifique portrait de femme

Mais, au-delà d’une intrigue parfaitement ficelée, ce sont les personnages – qu’ils soient du bon ou du mauvais côté – qui brillent par leur épaisseur et par la psychologie qui gouverne leurs choix personnels. Catherine Cawood en tête. C’est même un magnifique portrait de femme que dresse ici la créatrice et scénariste de la série, Sally Wainwright. Celui d’une héroïne nuancée, dont la dimension humaine, tout comme la complexité émotionnelle des liens qu’elle entretient avec son entourage contrastent avec l’âpreté sociale et la violence du monde qui l’entoure. Et pour étoffer encore un peu plus la réalité, la scénariste semble avoir apporté un soin tout particulier aux scènes du quotidien. Entre deux bouffées de cigarette et deux gorgées de thé, à table avec sa sœur, ou au lit avec son ex-mari (qui, vous l’aurez compris, ne l’est pas vraiment), le personnage de Catherine, avec son humour et son franc-parler, s’ancre encore un peu plus dans l’ordinaire et explose de vérité…

Un casting hors pair

L’autre grande réussite de Happy Valley est sans doute son casting. La comédienne Sarah Lancashire, notamment connue pour son rôle de Raquel Watts dans Coronation Street, est parfaite. Même constat du côté du (très) méchant : James Norton offre, avec le redoutable Tommy Lee Royce, l’affreux criminel à la gueule d’ange, une prestation remarquable et remarquée. Lors de l’édition 2014 des Crime Thriller Awards, il reçoit d’ailleurs le prix du meilleur acteur dans un second rôle et concourt, l’année suivante, lors de la British Academy Film and Television Award (Bafta). Le comédien prouve aussi toute l’étendue de son talent en passant, avec une aisance déconcertante, du rôle de dangereux sociopathe à celui du révérend Chambers dans Grantchester, avant d’incarner, en 2016, le prince Bolkonsky dans la mini-série britannique Guerre et Paix.

Fipa d’or de la meilleure série en 2015, Happy Valley n’en finit donc pas de séduire. Y compris lors de la diffusion de la deuxième saison, qui a su remporter un vif succès public et critique. En ce qui concerne la troisième (et a priori ultime) saison, il faudra en revanche un peu patienter… Sally Wainwright a en effet annoncé qu’elle avait besoin de temps, tout comme ses personnages… Mais que les fans de Catherine Cawood se rassurent : Sarah Lancashire figurera bien au casting de ces prochains épisodes. Tout comme James Norton d’ailleurs, et son effroyable Tommy Lee Royce… Brrrr.

Céline Boidin-Lounis

Happy Valley

À Nestling, dans le Yorkshire, le sergent de police Catherine Cawood, divorcée, vit avec sa sœur et son petit-fils, qu’elle élève. Catherine s’est secrètement promis de venger sa fille, qui s’est suicidée huit ans plus tôt après un viol dont elle ne s’est jamais remise. Parallèlement, Kevin Weatherill, un agent comptable, s’allie à une organisation criminelle pour préparer le rapt de la fille de son patron, Nevison Gallagher, qui a refusé de lui accorder une augmentation. Ce dernier était un ami de son père, mort depuis plusieurs années. L'un des membres du gang n’est autre que Tommy Lee Royce, le violeur de la fille de Catherine et le père de son petit-fils.

_______________________
 

Série. Créée par Sally Wainwright. Scénario Sally Wainwright. Réalisation Sally Wainwright, Euros Lyn et Tim Fywell. Avec Sarah Lancashire, Steve Pemberton, James Norton, Joe Armstrong, George Costigan, Siobhan Finneran, Shane Zaza, Karl Davies…

 

happy valley

 

Happy Valley

 

Happy valley

HAPPY VALLEY

James Norton (Tommy)

HAPPY VALLEY

Joe Armstrong (Ashley), Steve Pemberton (Kevin), Adam Long (Lewis)

HAPPY VALLEY

Siobhan Finneran (Clare), Sarah Lancashire (Catherine)

HAPPY VALLEY

Sophie Rundle (Kirsten)

HAPPY VALLEY

Steve Pemberton (Kevin)

HAPPY VALLEY

George Costigan (Nevison), Jill Baker (Helen), Alan McKenna (Phil Crabtree), Sarah Lancashire (Catherine)

HAPPY VALLEY

James Norton (Tommy), Adam Long (Lewis)

HAPPY VALLEY

Sarah Lancashire (Catherine)

Pictogramme francetvpro
Pictogramme Phototélé
Pictogramme France.tv Preview
Pictogramme Instagram france 3