Les 6 artisans © François Roelants / FTV

Qui prendra la suite ?

Six artisans-entrepreneurs en quête de successeurs

51 ans
Formation : les Compagnons du devoir

Pierre, maître artisan ébéniste, Occitanie

Son métier

De la création de meubles en bois précieux, à la restauration de meubles anciens en passant par la décoration et l’agencement de maisons sur mesure, le métier de Pierre est extrêmement varié. Depuis quelques années, Pierre a lancé une nouvelle activité : la création de ballons de rugby en bois personnalisés. Il a déclenché un véritable engouement chez les adeptes de ce sport  pour ces trophées haut de gamme qu’il est le seul à fabriquer en France avec toute la rigueur qui le caractérise. Les plus grands noms du rugby sont ses clients.

Son parcours

Formé à l’école des Compagnons du devoir, après un tour de France et d’Europe, il s’installe dans l’Aude en 1994, dans l’atelier familial où quatre générations se sont succédé.

Les profils recherchés

Le métier d’ébéniste est difficile et demande un apprentissage méticuleux. Pierre veut rencontrer des hommes ou des femmes qui sauront être patients et humbles vis-à-vis de la matière. Peu importe le parcours professionnel des personnes qui lui enverront un curriculum vitae, il recherche avant tout des passionnés.

Ses besoins

Pierre souhaite trouver la personne qui saura le seconder tout au long des différentes phases de son travail : du travail du bois à la vente, en passant par la communication. Il envisage une embauche en CDD, puis en CDI.

Son message

« Si vous êtes passionné par le métier d’ébéniste, si vous avez du caractère sans avoir mauvais caractère, si vous ne lâchez rien, je suis prêt à vous recevoir dans mon atelier ; ça peut déboucher sur une embauche. »

30 ans, productrice de salers tradition depuis onze ans
 

Charlotte, productrice de Salers

Son parcours

Charlotte travaille sur l’exploitation familiale avec son oncle et son père. Chez elle, on fabrique le salers tradition de A à Z. De la naissance des veaux à la fabrication du fromage, en passant par la traite ou la vente auprès des restaurateurs, l’activité de la famille de Charlotte est très diversifiée et nécessite d’embaucher un nouveau salarié.

Ses besoins

Charlotte cherche quelqu’un qui pourrait l’aider au quotidien. Mais l’embauche en milieu rural est difficile : peu de personnes sonnent à sa porte. Pourtant, c’est un CDI que Charlotte propose.

Les profils recherchés

Elle recherche des jeunes, de préférence, qui voudront tout donner. « Il ne faut pas qu’ils parlent d’horaires, de vacances. Sinon, qu’ils oublient direct le métier. »

Son message

Le travail de productrice de fromages est très difficile. Elle souhaite encourager les jeunes et leur montrer que l’on peut être fier de produire de ses mains et de perpétuer le savoir-faire de ses ancêtres.

« Je suis fière du métier que je fais. On vend à des crémiers, nombreux sont meilleurs ouvriers de France, et à des restaurateurs comme Alain Ducasse… »

32 ans, luthier depuis quinze ans
Formation : auprès de luthiers

Julian, luthier

Son métier

Le métier de luthier consiste à fabriquer des instruments de musique à cordes pincées ou frottées, munis d’un manche.

Son parcours 

Passionné par la musique et l’histoire, Julian a choisi de devenir luthier. Comme le compagnonnage en lutherie n’existe pas, il a décidé de faire seul son tour de France et de se former auprès des meilleurs luthiers. Amoureux de la Bretagne et de son histoire, il est spécialiste de la lyre, qui est le plus ancien instrument de musique, découvert il y a plus de 2 000 ans sur les côtes bretonnes. Il se définit comme un archéo-luthier et cherche à conserver les gestes ancestraux de ses prédécesseurs.

Ses besoins

Julian ne veut pas embaucher, mais perpétuer son savoir-faire. Julian veut transmettre le geste de la fabrication de la lyre pour qu’il ne s’oublie pas. Pour lui, le métier d’artisan est celui de la transmission, et il veut faire vivre cette chaîne du savoir.

Les profils recherchés

Débutants, confirmés… Avec Julian, tout le monde a ses chances, tant que la sensibilité est là !

Son message

« Chaque génération n’a jamais oublié de porter la mémoire des précédentes et de forger les maillons suivants. C’est une charge, c’est un devoir de transmission. »

52 ans

Jean-Yves, confiseur

Jean-Yves, confiseur, Hauts-de-France

52 ans

Son parcours

Jean-Yves est artisan confiseur. Le métier de confiseur va de la fabrication de friandises réalisées avec du sucre cuit jusqu'à leur commercialisation. En 1985, il reprend la boutique familiale et ses secrets de fabrication. Les bonbons qu’il vend sont entièrement confectionnés à la main, sans aucune intervention mécanique ; les produits qu’il utilise sont tous d’origine naturelle. Une rareté en France ! 

Sa boutique-atelier est un lieu de visite incontournable de la ville de Berck, et pour assurer le rythme des ventes, il travaille quasiment jour et nuit. Passionné, acharné, Jean-Yves se rend aujourd’hui compte qu’il a besoin d’aide. Malheureusement, ses enfants ne souhaitent pas reprendre le flambeau.

Ses besoins

Jean-Yves propose un CDD transformable en CDI. Il cherche quelqu’un pour le seconder et avec qui il pourra partager sa passion.

Les profils recherchés

Jean-Yves ne peut pas avoir d’apprenti en CAP de pâtisserie : il n’offre pas une vision assez globale du métier (pas de fabrication de viennoiseries, gâteaux, pains…). Il recherche donc des passionnés de tous âges, de tous horizons, qui ont envie de se lancer dans la confiserie.

Son message

« Être confiseur, c’est un métier créatif, manuel et gustatif. Si on tombe dans la bonbonnière, après c’est fini, on y reste à vie ! »

Il souhaite mettre en lumière son métier et donner envie aux générations futures de faire perdurer ce savoir-faire artisanal.

52 ans, potière depuis vingt-six ans
Formation : école des Beaux-Arts

Dominique, potière

Son parcours

Pour Dominique, la poterie est une affaire de famille. L’atelier dont elle a repris la suite en 1992 remonte au Moyen Âge. Au fil des années, il s’est spécialisé, entre autres, dans les épis de faîtage, qui sont devenus au XIXe siècle l’ornement incontournable des manoirs et autres maisons de maître en Normandie. Houlgate, Deauville, Villerville, la Côte Fleurie en gardent de nombreux exemples. Dominique, garante de cette tradition, est à la tête d’un atelier de sept personnes spécialisées dans l’estampage et le tournage.

Ses besoins

Au sein de la poterie, certains employés s’apprêtent à partir à la retraite. Dominique est à la recherche de la nouvelle génération.

Les profils recherchés

Dominique ne souhaite pas embaucher des artistes, mais bel et bien des artisans capables de répondre aux demandes de ses clients.

Son message

Dominique désire avant tout transmettre son savoir-faire et son amour pour le patrimoine. Elle veut mettre en valeur les céramiques de Normandie, qui ont fait la gloire de l’architecture locale.

 « J’ai besoin de quelqu’un qui VEUT être potier. On a besoin de jeunesse pour faire vivre cette entreprise… »

36 ans
 

Emmanuelle, maître-verrier

Son métier

À la fois artiste et technicien du plomb et du verre coloré, le maître verrier restaure des vitraux anciens ou en crée des modernes. Il en assure également la pose. L’atelier d’Emmanuelle propose un très large éventail de décorations réalisées sur mesure : vitreries géométriques, compositions abstraites, figuratives… Tous les styles : roman, gothique rayonnant, flamboyant, XVIIIe, Art nouveau… Et toutes les techniques : vitrail traditionnel serti au plomb, vitrail dit « Tiffany », serti au cuivre et à l’étain, collage, gravure au jet de sable et au touret.

Son parcours

L’atelier dans lequel travaille Emmanuelle a été créé par ses parents. Après des études de commerce, elle décide d’intégrer l’entreprise familiale. Elle y travaille aujourd’hui depuis dix-sept ans et en a repris les rênes il y a deux ans.

Ses besoins

Emmanuelle souhaite trouver un apprenti pour au moins deux ans et l’embaucher par la suite. Son besoin est fort, mais elle a de vraies difficultés de recrutement, car le métier est très méconnu et peu mis en valeur.

Les profils recherchés

Emmanuelle recherche des personnes entre 18 et 45 ans, passionnés par l’artisanat d’art et le travail du verre, qui ont déjà une expérience ou ont étudié le métier de verrier ou vitrailliste.

Son message

« Dans notre atelier, un apprenti a toute sa place. On a énormément de possibilités : peinture sur verre, gravure, sablage, fusion… Notre force, c’est que lorsque quelqu’un arrive de l’extérieur, il se dit : “Ah, le vitrail, c’est tout ça !” »

Pierre Ebeniste

Pierre, ébéniste

Charlotte fromagère

Charlotte, productrice de Salers

Jean-Yves confiseur

Jean-Yves, confiseur

Julian, luthier

Julian, luthier

Dominique, potière

Dominique, potière

Emmanuelle, maître-verrier

Emmanuelle, maître-verrier

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