Roberto Alagna et sa femme
Soirée continue spectacle suivi d'un documentaire

Roberto Alagna chante à Versailles

Spectacle vivant - Inédit - Vendredi 16 décembre à 20.55

Roberto Alagna investit la scène de l’Opéra royal de Versailles pour un concert aux côtés des plus grands chanteurs lyriques français et internationaux. Avant ce spectacle baptisé « Le Royaume des Deux-Siciles à Versailles », le ténor franco-italien évoque la préparation de cette soirée de prestige. Le spectacle est suivi du documentaire Roberto Alagna, l'homme à la voix d'or.

Avec ce spectacle, c’est toute l’Italie qui est à l’honneur ?
Roberto Alagna :
Bien sûr ! La soirée s’intitule « Le Royaume des Deux-Siciles à Versailles ». Il s’agira donc de mettre en avant des airs d’opéra et des chansons en rapport de près ou de loin avec l’Italie du Sud, de Naples à la Sicile.

Que nous réserve cette soirée ?
R. A. : Le public profitera de plusieurs titres de mon dernier album, que j’interpréterai seul, en duo ou en trio. Certains seront même repris par d’autres. « Liberta », une chanson composée par mon frère David, sera notamment chantée par mon épouse et moi-même. Cette version a d’ailleurs tellement plu que nous l’avons enregistrée en studio afin de l’intégrer à la prochaine édition de l’album. Il y aura également des airs d’opéra comme la Cavalleria rusticana, ainsi que des morceaux de Vincenzo Bellini, qui est originaire de Catane. Les Vêpres siciliennes de Verdi sont également au programme.
Je tiens aussi à préciser qu’il n’y aura pas de présentateur. Je ferai moi-même la présentation des artistes en voix off. Je ne veux pas que le rythme musical retombe mais laisser libre court au talent et au spectacle. Il y aura bien sûr des réactions et des interviews, mais il s’agira de séquences enregistrées pendant les répétitions.

Difficile de rêver mieux que l’Opéra royal de Versailles pour un concert lyrique ?
R. A. : C’est un lieu divin. J’avais déjà enregistré le DVD de Pasión à Versailles, et j’étais tombé amoureux du lieu. L’idée était aussi de se produire dans un endroit qui symbolise la France. Quand on parle du Royaume des Deux-Siciles, cela évoque quelque chose de féerique, de céleste, avec une double allusion à l’Italie du Sud et au passé royal de la France. 

Roberto Alagna sur scène

Crédit : B. Barbereau

Parlez-nous des artistes qui seront à vos côtés ?
R. A. : Ce sont des gens que je connais très bien mais avec lesquels je n’ai jamais l’occasion de chanter. Nos duos devraient donc constituer un petit événement. Avec Michael Spyres, qui est un nouveau ténor phénoménal, nous reprendrons « O sole mio ». Plusieurs compositions de Frédérico, mon second frère, seront également interprétées.
Les sopranos Natalie Dessay, Aleksandra Kurzak et Pretty Yende, la mezzo-soprano Beatrice Uria-Monzon ainsi que les barytons-basses Laurent Naouri et Rubén Amoretti composent aussi le plateau de la soirée. Tout comme les ténors Francesco Demuro et Piero Pretti, le violoniste Nemanja Radulovic et le chanteur américain Gregory Porter. L’ensemble polyphonique corse Barbara Furtuna partagera d’ailleurs la scène avec ce dernier. Les chansons seront portées par l’Orchestre de chambre de Paris, dirigé par Yvan Cassar.

Pensez-vous être un lien entre l’opéra et le grand public ?
R. A. : Non, car l’opéra a toujours été une musique populaire. Sauf qu’elle l’était à une autre époque. L’art lyrique touche tout le monde. Ce genre de répertoire permet de constater que les belles voix plaisent toujours autant aujourd’hui qu’hier. Et, grâce à la télévision, celles-ci peuvent être diffusées auprès du plus grand nombre.

Votre nouvel album, Malèna, porte le nom de votre fille. Est-ce un album plus intimiste ?
R. A. : Cet album traduit une renaissance personnelle liée à la venue au monde de ma fille. Mais c’est aussi un album très intimiste, car les chansons sont influencées par l’Italie, et mes frères en ont signé plusieurs. Nous avons tous conservé cette verve sicilienne, cette obsession de vouloir toujours être dans le style le plus juste, en employant les bons mots.
Mes frères avaient déjà composé avec moi le disque Sérénade il y a vingt ans, ainsi qu’un opéra intitulé Les Derniers Jours d’un condamné, avant de m’assister pour réaliser plusieurs mises en scène. C’est rare d’avoir l’occasion de travailler ensemble, donc lorsque cela survient, j’en profite, car je ne suis jamais aussi bien servi qu’avec eux. Tout comme avec Yvan Cassar, avec lequel je travaille comme s’il s’agissait d’un frère. Nous avons confiance l’un envers l’autre. Du coup, notre collaboration devient une fusion complète et s’inscrit dans une réelle harmonie.

 

propos recueillis par Yannick Sado

Roberto Alagna sur scène

Soirée continue. Le spectacle est suivi du documentaire Roberto Alagna, l'homme à la voix d'or.

Roberto Alagna s’est hissé sur le toit du monde grâce à sa persévérance et à son talent. Né à Clichy-sous-Bois en banlieue parisienne, il a su gravir une à une les marches du succès. Ce documentaire retrace cette success story digne des meilleurs films hollywoodiens. De nombreux intervenants du milieu culturel prennent la parole pour évoquer son parcours unique et surtout la simplicité de l’homme que dissimule la vedette internationale.
Le film se construit autour de grands airs d’opéra qui forment un fil rouge en orientant le spectateur. Avec des escales improvisées au Metropolitan Opera de New York ou encore à l’Opéra Garnier de Paris où il s’est produit cette année, pour la première fois de sa carrière.

Durée : 50 min
Réalisation Andy Sommer
Auteurs : Andy Sommer, Valérie Inizan

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