LE DRAGON DE GUYANE

« L’État nous a distribué des terres pour cultiver selon nos besoins. Une fois nos maisons terminées et nos champs cultivés, on allait chasser pour se nourrir », se souvient Nda Ly Ya.
Ce coutelier forgeron continue à fabriquer les couteaux traditionnels. Car, près de quarante ans après leur arrivée, les Hmong vivent en communauté en essayant de conserver leurs coutumes et de les transmettre à la jeune génération.

Venus avec des graines du Laos et de Thaïlande, ils ont réussi à en faire fructifier certaines et sont aujourd’hui les principaux producteurs maraîchers de Guyane. Dans les années 1980, sur le marché de Cayenne, il y avait très peu de fruits et de légumes, juste quelques bananes.
"Nous sommes venus avec nos fruits et légumes et, avec le temps, le marché s’est agrandi. Nous en sommes fiers", se réjouit Nda Ly Ya. Le pitaya, étrange fruit coloré d’un cactus, est aujourd’hui devenu incontournable pour les Guyanais. "Grâce au climat, nous en avons toute l’année, nous en aurons toujours à exporter", souligne Albert Siong, président de la chambre d’agriculture. La Guyane a tellement d’atouts. À nous de saisir cette chance. »