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Question: « La société de consommation : nous mène-t-elle à notre perte ? »
Magazine de société - Samedi 05 mai 2018 - 17H50 - Guadeloupe la 1ere

Fabrice Fanfant et ses invités converseront sur notre attitude face à la société de consommation. Celle-ci nous mène t'elle à notre perte ? Chacun tentera de répondre à la question en fonction de son métier, de son vécu. 

 

Les invités seront :

Eddy TITE, consommateur prudent


Régine RONDEAU, gérante et directrice artistique « Atypic » (conseil en communication, publicité, prévention santé …).
Elle craint d’être la bête noire du plateau…mais selon elle, consommation et économie sont liés. Qui dit consommation, dit entreprises, dit emplois. En ce sens, la consommation est un levier de développement et de régulation de l’économie. Après, pour ce qui concerne les dérives, elles sont du ressort des libertés individuelles.
Cela dit, elle admet que son métier consiste à créer du besoin et du « déclic achat ».
Sa société a notamment promu les produits locaux au sein de l’enseigne Carrefour et mené des campagnes de prévention santé, avec l’ARS.


Franck GARAIN, sociologue, historien.
Les productions locales ne peuvent alimenter le marché local, faute de quantité suffisante, mais aussi faute d’aides insuffisantes.
Ainsi, nous consommons, localement, en grande majorité, des produits importés… ce qui nous conduit à la dépendance économique !
Cette dépendance économique est voulue par les responsables politiques !
Une tendance qui s’est accélérée, suite à des évènements socio-historiques successifs, aujourd’hui conjugués : l’arrivée chez nous du Boeing, l’ouverture du premier « Prisunic » et l’ouverture du Port (et ses cargaisons de conteneurs de marchandises qui ont été déversées).

Jean-Marie « Zak Ti Kan » ROGER, peintre / artisan-décorateur.
Zak vit en-dehors du « système » qu’il dénonce, à contre-courant. Il n’a pas de télévision, pas de smartphone, mais un téléphone d’ancienne génération, etc. Il vit – et a élevé ses 5 enfants – à la campagne, avec le minimum nécessaire… par choix. Son jardin les nourrit. Ses ainés ne sont entrés à l’école qu’à 16 ans. Il a voulu leur inculquer des valeurs autres que celles véhiculées par la société de consommation. Selon lui, cette dernière produit de la précarité et est à l’origine d’abus. Il n’aime pas que l’on dise que les consommateurs sont responsables de leur dépendance. Ce sont des victimes d’un système voulu, où les produits de l’extérieur deviennent indispensables. Les pouvoirs politiques manquent d’honnêteté à ce sujet. Seul le business compte.


INVITÉS SKYPE:


Ludovic DAUBIN alias « Ti-Ludo », président du « FabLab » de Jarry et consultant en gestion des déchets (ADEME).
Un « Fab Lab » est un laboratoire de fabrication qui prône l’inventivité, en donnant accès à des outils de fabrication numérique.
En tant que consultant, il a contribué à l’ouvrage « Les chiffres clé des déchets ».
Selon lui, la société de consommation n’est pas une fatalité ; elle est le résultat d’un faisceau de comportements.
Parmi les problèmes générés : la production de déchets dont on ne sait que faire. Le recyclage n‘a pas été envisagé. L’enfouissement a ses limites.
Les solutions pour sortir de cet engrenage sont collectives (gouvernements et individus).


Benoit DUGUAY, auteur, spécialiste en consommation (4 ouvrages), professeur titulaire ESG UQAM (École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal), chercheur en relations publiques et communication marketing, coach ; il a oeuvré au sein de multinationales et de PME.
Auteur de :
✓ « Consommer, consumer. Dérives de la consommation » (2014 – Editions Liber)
✓ « Consommation et nouvelles technologies » (2009 – Editions Liber)
✓ « Consommation et luxe – La voie de l’excès et de l’illusion » (2007 – Editions Liber)
✓ « Consommation et image de soi – dis-moi ce que tu achètes… » (2005 – Editions Liber)

La société de consommation date d’il y a longtemps. A l’après-guerre, les populations voulaient se faire plaisir, après des années de misère et de restrictions. Depuis, les choses ont bien dérapé. On vit à une époque où le dernier cri devient vite ordinaire, dépassé, puis obsolète
Pour lui, l’hyperconsommation s’explique par le phénomène de l’immédiateté  on veut, on achète… et on gèrera plus tard!
La fin de cette dérive interviendra quand les consommateurs se restreindront individuellement, pour revenir à des valeurs plus fondamentales… et quand le collectif prendra le relai. Mais le fait est que pour le moment, le collectif s’emballe. En bon Québécois, il tutoie!


Sébastien DELTA (35 ans), consommateur Guadeloupéen expatrié en Californie, depuis 12 ans, après avoir vécu, notamment, en Angleterre. Installé à San Diégo depuis 2 ans. Père de trois enfants. Travaille dans l’informatique. Il se définit comme un consommateur raisonnable, dans un pays où tout est fait pour pousser à la consommation. Beaucoup, sur place, changent de voiture tous les deux ans, ce n’est pas son cas. Il considère que ses enfants ne sont pas gâtés. En revanche, il se fait plaisir sur les produits alimentaires (bio, ingrédients sains et bon petits plats).

Soyons au rendez-vous ce samedi 05 mai 2018 à 17H50

 

 

Réalisation: Guadeloupe la 1ere

Production: Guadeloupe la 1ere

Genre: Talk

Présentation: Fabrice Fanfant

Fabrice Fanfant @nathalieGuyon

Durée: 60mn

Rediffusion: dimanche 06 mai 2018 à 08 H00