LE PASSE
CINÉMA

Le Passé

Dimanche 30 juin 2019 à 20h45 - sur Guadeloupe la 1ère

Après quatre années de séparation, Ahmad arrive à Paris depuis Téhéran, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce.
Lors de son bref séjour, Ahmad découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille, Lucie.
Les efforts d’Ahmad pour tenter d’améliorer cette relation lèveront le voile sur un secret du passé.

 

AvecBérénice Bejo (Marie), Tahar Rahim (Samir), Ali Mossafa (Ahmad), Pauline Burlet (Lucie), Elyes Aguis (Fouad), Jeanne Jestin  (Léa), Sabrina Ouazani (Naïma), Babak Karimi (Shahriyar), Valeria Cavalli (Valeria)...

 

Le passé / © Memento Film Distribution

 

Un film de Asghar Farhadi

Genre : Drame

Durée : 2 h 10 min

Année : 2013

Nationalité : France

 

Une coproduction : Memento Films ProductionFrance 3 CinémaBim Distribuzione
Avec la participation de : Canal +, Ciné +France Télévisions
Avec le soutien de : EurimagesLa Région Ile-de-FranceCentre National du Cinéma et de l’Image AniméeProgramme MEDIA de l’Union Européenne
En association avec : Memento Films DistributionCofinova 9IndéfilmsCinémage 7Palatine Etoile 10
En coproduction avec : Alvy DistributionCN3 Productions

Festival de Cannes (2013) :

Prix :

- Prix d'interprétation féminine (Bérénice Bejo)

- Prix du Jury Oecuménique (Asghar Farhadi)

Nominations :

- Palme d'Or (Asghar Farhadi)

- Grand Prix (Asghar Farhadi)

- Prix du Jury (Asghar Farhadi)

- Prix de la mise en scène (Asghar Farhadi)

- Prix François Chalais (Asghar Farhadi)

- Prix Fipresci - Compétition officielle (Asghar Farhadi)

- Prix du scénario (Asghar Farhadi)

- Cannes Soundtrack (Asghar Farhadi)

César (2014) :

Nominations :

- César du Meilleur film français de l'année

- César du Meilleur réalisateur (Asghar Farhadi)

- César de la Meilleure actrice (Bérénice Bejo)

- César du Meilleur montage (Juliette Welfling)

- César du Meilleur scénario original (Asghar Farhadi)

 

Golden Globes (2014) :

Nomination : Meilleur film en langue étrangère (Asghar Farhadi)

 

Les Magritte du cinéma (2014) :

Prix : Meilleur espoir féminin (Pauline Burlet)

Comment se déroule l’écriture, comment se construit l’histoire ?
En fait, mes histoires s’écrivent toujours de façon non linéaire. Je n’ai pas un point de départ et un point d’arrivée. J’ai toujours plusieurs histoires qui prennent forme indépendamment et qui finissent par converger vers une situation commune. Ici, j’avais l’histoire d’un homme qui se rend dans une autre ville pour les formalités de son divorce parce qu’il vit séparé de son épouse depuis quelques années. Et celle d’un homme dont la femme est dans le coma et qui doit s’occuper seul de son enfant. Ces bribes d’histoire s’étoffent parallèlement pour finalement converger vers une situation unique. Mon écriture est intuitive, mais dès que j’ai un synopsis, je commence à me poser des questions sur le peu de choses que je sais de l’histoire. Puisque je sais que cet homme vient pour divorcer, je vais me demander : « Pourquoi est-il parti il y a 4 ans ? », « Et s’il va dans la maison de cette femme, qu’est-ce qu’il s’y passe ? »... Il y a tant de questions qui émanent de ce petit texte, qu’y répondre revient à construire l’histoire tout entière.

En quoi l’observation de la vie française a-t-elle nourri le scénario ?
Je me suis beaucoup posé la question des différences : qu’est-ce qui changerait si l’histoire se passait en Iran ? Dans mes films, les personnages s’expriment souvent de façon indirecte. C’est une attitude courante dans ma culture et c’est aussi un ressort dramatique auquel j’ai souvent recours. J’ai remarqué que cette attitude était plus rare en France. C’est bien sûr relatif, mais les Français s’expriment généralement de façon plus directe. Il fallait donc que j’adapte le développement de mes personnages français à ce nouveau paramètre. Cela a été assez délicat et long à se mettre en place dans l’écriture.

Et curieusement c’est le personnage iranien qui va faire parler les autres…
En fait, il est une sorte de catalyseur, quelqu’un qui met les autres dans des dispositions propres à la parole, où émergent des choses qui n’ont pas été dites depuis longtemps. Mais je pense que ça lui échappe, ce n’est pas volontaire de sa part. C’était une réelle ligne de conduite pour moi, j’ai beaucoup tenu à ce que mes personnages ne soient pas définis par leur drapeau ou leur nationalité. C’est la situation qui détermine leurs comportements. Dans une situation de crise, les différences s’estompent.

Le personnage de Marie est celui qui provoque les situations pour que les choses avancent…
C’est en tout cas celle qui est la plus déterminée à aller de l’avant et à ne pas s’embarrasser du passé. Mais pour ce qui est de savoir si elle y parviendra ou pas… Les personnages masculins sont plus encombrés par le passé qu’elle. La dernière fois qu’on voit Marie dans le film, elle vient vers nous, vers la caméra, Ahmad est derrière elle, elle lui dit : « Je ne veux plus revenir en arrière. » Et elle tourne le dos au passé, à la caméra, et donc à nous spectateurs. Elle prend de l’avance par rapport aux spectateurs aussi. C’est dans cet esprit-là que l’on peut dire qu’il s’agit du personnage le plus progressiste. Allez savoir pourquoi dans tous mes films ce sont toujours les femmes qui ont ce rôle-là. Comme dans UNE SÉPARATION...

François Truffaut disait qu’au cinéma les enfants ne savent pas mentir : ils donnent une vérité différente de celle des acteurs adultes. Pensez-vous la même chose ?
Je suis arrivé à la conclusion que je suis incapable de faire un film dans lequel il n’y ait pas d’enfant. Pourtant, c’est difficile de travailler avec eux. Mais il me semble que leur présence ouvre l’atmosphère du film aux émotions et aux affects. Ils y insufflent de la sincérité. Dans tous mes films, en effet, les enfants ne mentent pas, si ce n’est sous la pression des adultes.

Êtes-vous un moraliste ?
Je ne me pose pas en moraliste, mais je ne peux nier le fait qu’il y a des enjeux moraux dans ce film. Il y a aussi d’autres approches possibles. On peut choisir l’angle sociologique ou psychologique. Mais il est évident que beaucoup de situations peuvent être examinées d’un point de vue moral.

LE PASSE

Bérénice Bejo (Marie)

LE PASSE

Bérénice Bejo (Marie), Tahar Rahim (Samir)

LE PASSE

Pauline Burlet (Lucie)

LE PASSE

 Elyes Aguis (Fouad), Ali Mossafa (Ahmad), Jeanne Jestin (Léa)

LE PASSE

Ali Mossafa (Ahmad), Tahar Rahim (Samir), Bérénice Bejo (Marie)

LE PASSE

Bérénice Bejo (Marie), Ali Mossafa (Ahmad)

LE PASSE

Bérénice Bejo (Marie), Tahar Rahim (Samir)

Sabine Michel
Responsable projets et actions de communication Guadeloupe la 1ère