L'actu de Generation What? #1

Cet engouement européen dépasse les attentes des producteurs et de l'ensemble des diffuseurs. Il prouve que la jeunesse européenne a besoin de parler et d'être entendue. Les seize télévisions de service public qui, avec l'UER/EBU, coordonnent cette enquête sans précédent, se fixent l'objectif de faire participer plus d'un million de jeunes avant novembre 2016.

Détail de la mobilisation, pays par pays :

Total EUROPE : 538 355 répondants

• Autriche : 52 171
• Belgique: 35 619
  • Belgique flamande 22 200
  • Belgique wallone 13 419 
• République Tchéque : 21 895
• France : 288 039*
• Allemagne : 60 520
• Irlande : 22 044
• Italie : 23 735
• Luxembourg : 827
• Pays Bas : 10 276
• Espagne : 9 631
• Pays de Galles : 790

* Cumul des audiences de la première enquête Generation Quoi? (250 000 répondants) et de cette nouvelle édition Generation What? (38 000 répondants)

Focus sur deux indicateurs que nous permet déjà de dégager cette mobilisation sans précédent.

1. 61% des jeunes Français se disent prêts à participer à un mouvement de révolte de grand ampleur - type mai 68 - demain ou dans les prochains mois
   
   Contre seulement 38% en Allemagne
   
   Cette question avait, lors de la précédente vague Génération Quoi? (en 2013/2014), stupéfié les analystes.
   Au niveau européen, on retrouve cette “envie de révolte” partout sauf dans un noyau dur d’Europe centrale :
   - Allemagne "Non" à 62%
   - Autriche "Non" à 60%
   - Pays-Bas "Non" à 67%
   - Suisse "Non" à 55%.
   
   La Belgique est, sur cette question, très nettement coupée en deux : "Non" en Flande à 65%, comme les Pays-Bas, mais "Oui" à 58% chez les Wallons, comme la France.
   
   Le reste de l’Europe est, comme la France, favorable à la révolte :
   - Italie "Oui" à 64%,
   - "Oui" en Espagne à 63%,
   - "Oui" en République Tchèque à 62% 
   - "Oui" au Royaume-Uni à 61% (avec prudence, l’échantillon Britanique que compte sur cette question que 1 612 répondants),
   - "Oui" en Irlande à 58%.
   
   N.B. : Les échantillons sont trop réduits pour accorder une valeur au "Oui" massif des pays Scandinaves, de même qu’au "Oui" de l’ensemble des pays de l’Est, de la Pologne au nord à la Croatie au sud, ainsi qu’à la Grèce.
   
   
   
   
   
   Découvrir tous les résultats de la thématique "indignés" : http://generation-what.francetv.fr/europe/map/occupy 
   
   
    
2. Une crise de confiance envers la société plus marquée au Sud du continent
   
   Le chiffre européen est accablant : 56% des 403 816 répondants à l’heure où sont rédigées ces lignes répondent "Non". Mais plus franchement que pour la révolte, la carte européenne nous montre une coupure net « Nord/Sud latin ». 
   - En France, le résultat est massif : 70% "Non", (stable par rapport à l’enquête 2013/2014).
   - En Italie, 80% "Non".
   - Même tendance en Espagne, 73% "Non".
   La Belgique est à nouveau coupée en deux. Globalement, elle répond "Oui" à 62%. Mais la Wallonie dit "Non" à 51%, la Flandre Oui à "71%".
   
   À l’inverse :
   - l’Allemagne répond "Oui" à 65%,
   - la République Tchèque "Oui" à 68%,
   - l’Autriche "Oui" à 61%,
   - la Suisse "Oui" à 68%,
   - les Pays Bas "Oui" à 68%,
   - l’Irlande "Oui" à 52%,
   - le Royaume Uni Oui à 58%.
   
   Nous ne pouvons, sans explorer plus en avant la base de données, que constater ce décalage énorme d’une jeunesse des trois pays latins qui massivement enrage de voir les portes fermées devant elle, et d’une autre jeunesse plus au Nord pour qui ce sentiment de rejet concerne moins d’un jeune sur deux.
   
   Reste que la société européenne est, dans son ensemble, anormalement excluante. 35% des jeunes Allemands, 38% des jeunes Autrichiens et 42% des jeunes Britaniques le vivent et le disent. Dans des pays ayant réglé officiellement la question du chômage, c’est un constat inquiétant.
   
   
   
   
   Découvrir tous les résultats de la thématique "bac ou crève" : http://generation-what.francetv.fr/europe/map/graduate-or-bust