SANSON HARDY BIRKIN

Birkin, Hardy, Sanson :
une vie à aimer

Documentaire - Inédit - Vendredi 20 octobre à 20.55

Elles incarnent depuis une cinquantaine d’années trois archétypes de la féminité et autant de visages de la passion amoureuse. Jane Birkin, Françoise Hardy et Véronique Sanson : la muse, l’idéaliste, la passionnée... Entre archives personnelles rares, chansons et témoignages inédits, Mireille Dumas entrecroise les portraits de ces trois icônes de la chanson française.

Leurs débuts n’ont rien de comparable. Entre « l’oie blanche » (dixit l’intéressée) timide et mélancolique, peut-être la seule indéniable belle trouvaille de la vague yéyé (Françoise Hardy), la lolita androgyne délicieusement « swinging London » (Jane Birkin) et la jolie fiancée pop-rock du trop sage Michel Berger (Véronique Sanson), une décennie est passée. La première est docile, écrasée par une mère autoritaire ; la seconde se vit comme le vilain petit canard d’un des couples les plus glamour du royaume d’Angleterre ; la troisième s’ennuie (mais ne le sait pas encore).

En 1966, Hardy, qui vient de quitter le photographe Jean-Marie Périer (visiblement peu motivé) et affole sur son passage mais sans trop sans rendre compte quelques têtes célèbres (Mick Jagger, David Bowie, Bob Dylan...), croise le chemin du play-boy sarcastique Jacques Dutronc : début d’une histoire compliquée... Deux ans plus tard, Birkin – 23 ans, divorcée (du compositeur John Barry, quand même), mère d’une fille – rencontre Lucien Ginsburg, alias Serge Gainsbourg, vrai-faux satyre de la chanson française, meurtri par sa rupture avec Brigitte Bardot. Il la trouve moche, elle le trouve affreux : début de la passion... Encore quatre ans et Sanson s’enfuit rejoindre le mauvais garçon Stephen Stills (un quart du groupe de folk-rock Crosby, Stills, Nash & Young), qu’elle épouse aussi sec : des hauts, des bas, et puis surtout des bas, comme on sait.

Trois (ou à peu près) couples mythiques qui ont marqué durablement le paysage musical français, son répertoire, son imaginaire. Hardy joue les Pénélope, dépérit, fait un enfant, attend encore... et finira par se lasser. Plus vraiment ensemble, ou alors tout aussi proches depuis qu’ils sont séparés ou l’inverse, ou encore inséparables (on ne sait pas très bien, mais ils ne sont pas très clairs), Hardy & Dutronc sont toujours là ; à l’occasion, ils poussent même la chansonnette ensemble. Birkin & Gainsbourg, le Pygmalion et sa créature, une douzaine d’années de passion sulfureuse, une dizaine d’autres à se quitter, et encore un quart de siècle d’une relation qui survit à la mort : Jane chante encore les chansons de Serge. Sanson-Berger-Stills, ou l’aventurière, le gentleman et la rock-star. On connaît : il y a l’homme qu’on admire et celui qu’on aime, celui qu’on trahit et auquel on écrit pour demander pardon (l’essentiel du répertoire de la chanteuse pendant les années 1970 et 80) et celui qui tresse les fils du malheur.
« J’avoue j’en ai bavé pas vous... », avait écrit Gainsgourg. « Nous nous aimions le temps d’une chanson... » Heureusement, pour ces trois-là, des chansons, il y en a eu pas mal.

C.K.G.

Proposé par Mireille Dumas
Réalisé par Mireille Dumas et Anne Sedes

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