MON NOM EST SOLITUDE

Le documentaire nous propose de découvrir l'histoire de cette esclave marronne de Guadeloupe à peine signalée en quelques lignes par un historien lors des combats de 1801 et devenue le symbole de la lutte contre l'esclavage sous le nom de « La Mulâtresse Solitude » via la création littéraire d'André puis de Simone Schwarz-Bart. Suivre cette double trace historique et littéraire de Solitude en compagnie de Simone Schwarz-Bart nous permet de revisiter la Guadeloupe et d'emporter le téléspectateur  dans ces années méconnues de résistance de celles et ceux que l'on tenait alors pour des « biens meubles », sans individualité, sans famille, sans histoire.

Les lieux de cette mémoire longtemps oubliés ou occultés réapparaissent. Des historiens, des archéologues, des citoyens réunis en association y travaillent. C'est donc sur le terrain, dans les cicatrices de cette histoire que nous irons fouiller pour mettre en image le destin de Solitude, de Palerme, de Delgrès et des milliers d'anonymes et d'inconnus qui se sont levés pour dire « non ». Depuis les marches de Petit Canal où débarquaient les esclaves jusqu'au suicide collectif des insurgés à l'habitation Danglemont, depuis la potence de la place des Victoires jusqu'aux fosses communes de l'Anse Sainte Marguerite, un dessinateur martiniquais, Merry Viersac, nous aidera à créer les archives de ces années de lutte entre 1794 et 1802, entre abolition et rétablissement de l'esclavage.