Max et les paysans

La ligne bleue
Lundi 28 février à 23.00

Max Josserand est négociant en bestiaux. Depuis cinquante ans, il quadrille l’Isère au volant de sa bétaillère. Les éleveurs avec qui il travaille, il les a parfois vu naître, se marier ou s’installer. Mais depuis des années, il assiste au délitement de ce monde rural auquel il est si attaché. Déterminé à se battre, Max s’est improvisé « assistant rural » ou chevalier blanc… Un ange gardien des paysans de l’Isère, un antidote au fatalisme et à la morosité.

Max Josserand a 73 ans. Il est négociant en bestiaux. Depuis cinquante ans, il quadrille l’Isère au volant de sa bétaillère. Les éleveurs avec qui il travaille, Max les a parfois vu naître, se marier et s’installer. Il considère la plupart d’entre eux comme des proches. Car, comme eux, Max est un paysan dans l’âme, héritier de quatre générations de marchands. Mais, aujourd’hui, son monde s’effondre : faillites d’exploitations, suicides, troupeaux laissés à l’abandon, l’élevage français se meurt. Max assiste aux premières loges au délitement de ce monde rural auquel il est si attaché. Alors, avec le temps, il est devenu bien plus qu’un simple commerçant : un troupeau divague faute de soin ? On appelle Max à la rescousse pour récupérer les bêtes. Un paysan dépassé menace de mettre fin à ses jours ? C’est Max que les associations contactent en premier pour entamer le dialogue. Un éleveur en rupture souhaite vendre son troupeau aux enchères ? C’est encore lui qui accourt pour prodiguer ses conseils. Tantôt « assistant rural », tantôt chevalier blanc, Max est l’ange gardien des paysans de l’Isère. 


Note d'intention de Régis Croizer, réalisateur

 

« Je suis né et j’ai grandi dans une petite ville du Centre-Bretagne. Loin des embruns et des phares de carte postale… mon univers était plutôt fait de champs et de troupeaux de vaches. Enfant, j’avais une image sombre du monde paysan. Dans ma région, les agriculteurs n’étaient alors pas vus d’un bon œil : “pollueurs”, “malheureux et sur le déclin”, on aimait s’insurger contre eux lors des repas du dimanche. 

Adolescent, je n’ai pas jugé bon de vérifier ces a priori. Mon bac en poche, je n’ai eu qu’un objectif : quitter le Centre-Bretagne. Je suis parti étudier ailleurs, je suis devenu journaliste, puis réalisateur. J’ai parcouru le globe à la recherche d’histoires plus exotiques. Mais le monde paysan s’est brutalement rappelé à moi.

Alors jeune réalisateur, je suivais pour une émission l’opération de sauvetage d’un troupeau abandonné. Au petit matin, je me suis retrouvé dans la cuisine d’un paysan déboussolé cerné par des gendarmes qui lui signifiaient la fin de son activité. Cette ferme se trouvait à 40 kilomètres seulement de la maison de mon enfance. 

Ce jour-là, j’ai levé une part du mystère qui recouvrait le monde paysan et l’envie de filmer cet univers à part a alors germé en moi. Il y a un an, dans les Alpes, j’ai rencontré Max. Un paysan hors du commun, un hyperactif de 74 ans qui, pour ne pas voir le monde de son enfance se désagréger, lutte sans relâche pour sauver les éleveurs de sa région. 

Ce fut alors une évidence : à travers le regard de Max, je pourrai enfin tenter de comprendre cet univers secret que j’avais toujours côtoyé sans jamais vraiment m’y intéresser. Une occasion rêvée de clôturer cette histoire inachevée. »
 

La ligne bleue
Max et les paysans

Un film écrit et réalisé par
Régis Croizer

Production
Upside Télévision


Avec la participation de 
France Télévisions


Pôle société
Renaud Allilaire
Sophie Chegaray
Xavier Gubert

Directrice des documentaires
de France Télévisions
Catherine Alvaresse

 

Ce programme est disponible en visionnage sur
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