Animoos

Comment est né le projet Animoos ?

Le projet de réaliser une série sur les espèces endémiques et introduites du pays est né d’une passion/de l’intérêt que j’ai pour les animaux du caillou! Nous avons la chance avoir une faune endémique riche, c’est à dire que beaucoup de nos espèces n’existent nul part ailleurs, d’autres sont introduites et représentent parfois un danger pour l’écosystème local. Elles ont chacune leurs particularités, leur originalité. Malheureusement, elles sont mal connues du public. Je voulais réaliser une série sous le ton de la vulgarisation scientifique car ce genre me paraît idéal pour simplifier le langage parfois compliqué des experts. L’humour est pour moi le meilleur moyen de retenir les choses et d’intéresser les enfants. C’est aussi un moyen très simple pour sensibiliser et protéger les espèces qui nous entourent.

Est ce que le choix des espèces à été compliqué à faire ?

Oui, cela n’a pas été évident. Il y a les espèces qu’on affectionne mais aussi et surtout, toutes celles que l’on ne connaît pas encore. Un très gros travail de recherches s’est fait en amont pour réaliser chaque interview. Il fallait également trouver pour chaque espèce une personne qui l’étudie ou la protège ainsi que les images pour illustrer leurs propos. Chaque épisode commence par une devinette, une description et le point commun entre l’espèce traitée et autre chose. L’expert quant à lui enrichi nos informations avec des anecdotes. On voulait des informations originales, parfois absurdes mais surtout que petits et grands découvrent des choses.

Quel travail de recherche avez-vous effectué ?

Au départ, il faut dresser une première liste des espèces que l’on souhaite aborder. Il y a pas mal d’ouvrages qui traitent de la faune locale (oiseaux, espèces marines, reptiles…).  Il y a aussi internet qui est très utile et puis tout ce que l’on découvre sur le terrain. Nous avons reçu le soutien des différentes collectivités comme la SCO, l’IRD, l’IAC, la DENV, le WWF, la CPS, l’Aquarium, la Province Sud et Nord et le Gouvernement. Tous ont compris l’intérêt d’une telle série pour sensibiliser le public calédonien aux diverses actions qu’ils mènent aussi.

Vous avez collaboré avec Banana Studio, techniquement, comment vous êtes vous répartis les tâches ?

L’idée de la série est de mélanger de l’image réelle à du dessin animé.

J’ai écris les épisodes, tourné les images d’illustrations, réalisé les interviews et les montages. Banana Studio (Jar et David Minguez) ce sont  occupés de la partie « Animation ». C’est eux qui ont réalisés les dessins à la craie sur le tableau de l’expert, les génériques, le graphisme des fonds vert (mer ou terre), l’image du point commun et ils ont également animés des photos (sur le principe de la parallaxe). Nous avons également récupéré beaucoup d’images de professionnels, des institutions et des particuliers. Le projet s’est fait également avec une équipe plus complète, Romy Raffin la scripte, David Le Roy au mixage et comme compositeur mais aussi avec Marielle, notre jolie voix off.

Quel message souhaitez-vous faire passer aux téléspectateurs ?

Notre pays est unique au monde et nos espèces aussi ! Elles font toute la singularité et l’originalité de notre île. Certaines menacent de même de disparaître. L’inventaire est loin d’être fini, chaque jour une nouvelle espèce est découverte. Cette série a pour but de nous en faire  découvrir, pour mieux les apprécier et ainsi mieux les protéger. Elles sont drôles, j’espère que vous allez apprécier !