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Saison 2017

Complément d'enquête

Magazine d'information - Dimanche 01 Octobre 2017 - 22H15 - Guadeloupe 1ère

"Complément d’enquête" se penche sur trois femmes incontournables de la communication du président, trois personnalités emblématiques de la "Macronie" : Brigitte Macron, son épouse, Muriel Pénicaud, sa ministre du Travail, et Sibeth Ndiaye, conseillère médias de l’Elysée. Elle essaye de remonter la côte de popularité du président qui est en baisse actuellement.

Brigitte MACRON: Inconnue des Français il y a trois ans, Brigitte Macron est aujourd’hui la coqueluche des magazines people. Ses apparitions glamour sur le perron de l’Elysée sont commentées par les médias du monde entier, et des tee-shirts sont même vendus à son effigie. Du Touquet à Paris, "Complément d’enquête" sur la "Brigittemania" qui pourrait redonner des couleurs au président.

Muriel PÉNICAUD: C’est l’autre carte maîtresse du chef d’Etat. Il lui a confié la mission la plus périlleuse de son quinquennat. Portrait de Muriel Pénicaud, la ministre chargée de la loi travail. En pleines négociations, les syndicats louent le sens du dialogue de cette ancienne DRH chez Danone. Sera-t-elle la révélation de la présidence Macron ou au contraire son boulet ?

Sibeth NDIAYE, 39 ans, gardienne de l’image et de la parole d’Emmanuel Macron. Les journalistes se plaignent d’une communication trop verrouillée ? La conseillère médias préfère parler de communication "verticale". Aux conférences de presse, elle privilégie l’accès direct aux citoyens, via Facebook Live. Quelle est la meilleure stratégie ? Comment s’adresser aux Français sans se mettre la presse à dos ? "Complément d’enquête" s’est invité dans un voyage officiel. L’occasion de comprendre comment Sibeth Ndiaye et son équipe gèrent les journalistes et diffusent la bonne parole.

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Magazine d'information
Conçu par Benoît Duquesne
Présenté par Thomas Sotto
Préparé par Thomas Horeau, Clément Castex et Samuel Humez
Réalisé par Philippe Lallemant
Coordonné par Caroline Bélicard et Céline Cardi

Thomas Sotto rejoint l'équipe de Complément d'enquête (désormais hebdomadaire), où il succède à Benoît Duquesne (créateur du magazine) et à Nicolas Poincaré. Reporter et présentateur à la radio et à la télévision, il s'est forgé en une vingtaine d'années une solide réputation de sérieux, de courtoisie mais aussi d'opiniâtreté. Rencontre.

Qu’est-ce qui, dans votre parcours ou votre profil vous rendait « éligible » à la présentation de Complément d’enquête ?
Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour répondre à cette question. Pour autant que je le sache : l’expérience à la fois du terrain et de la présentation, qui caractérisait aussi bien Benoît Duquesne que Nicolas Poincaré. Et sans doute la capacité à la fois à coller à l’actualité et à se poser un peu, à prendre du recul pour apporter du fond.

Ce qui revient souvent à votre sujet, c’est la courtoisie... mais aussi la ténacité.
C'est sans doute ma nature. J’ai toujours pensé qu’on pouvait faire le métier de journaliste avec bienveillance et sourire. Ce qui n’empêche nullement, par ailleurs, d’utiliser le poil à gratter. Je ne m’en prive pas. Et quand il ne faut rien lâcher, eh bien, je ne lâche rien. Mais il n’est pas utile pour autant d’aboyer.

Cela correspond assez bien à ce qu'est Complément d’enquête... 
Je le crois aussi. C'est une émission à la fois conviviale et intraitable. Il ne s'agit pas de faire du bruit mais de faire découvrir, d'expliquer et d'être sérieux dans la démonstration. C'est sur une certaine rigueur que s'est construite la réputation de Complément d'enquête. L'une des plus belles récompenses a été le prix Albert-Londres décerné à l'enquête sur Vincent Bolloré, qui était un sujet assez compliqué.

Et vous, qu’est-ce qui vous a fait accepter l’offre ?
Je connais bien Complément d’enquête, que je regarde souvent — principalement en « replay » durant les années où j'étais « matinalier », pour des raisons évidentes. C’est une marque forte, un beau magazine bien identifié. Sa force, ce sont les enquêtes, le titre l’annonce sans ambigüité — voilà une des rares émissions dont le contenu correspond exactement à son intitulé : quand on y vient, on sait ce qu’on veut y trouver. Et quand on tombe dessus  par hasard, on y reste. Dans une époque où peu de choses durent, elle jouit d'une longévité exceptionnelle : seize ans. Cela implique qu’elle a su se renouveler, ou plutôt vivre avec ses différentes époques, et sans doute qu'elle répond à un besoin. Ce serait sans doute prétentieux de dire qu'elle est indispensable mais je crois qu'on a besoin de son éclairage, de ce regard critique sans être agressif ou malveillant. Enfin, ce qui m'a décidé, ce sont les contacts que j'ai eus avec des membres de l'équipe. Cela m'a confirmé que nous avions en commun des valeurs, de l'enthousiasme, des envies...

Justement, vous succédez à Benoît Dusquesne, qui a créé et présenté l’émission durant treize ans, et à Nicolas Poincaré, qui l’a présentée durant trois ans. Comment abordez-vous l’exercice ?
Avec modestie. Je suis pour le moment en « mode éponge ». J'ai la chance d'intégrer une équipe soudée et aguerrie. Pour l’instant, nous faisons connaissance, nous échangeons beaucoup. C'est une émission dans laquelle on réfléchit à plusieurs. Il n'y a pas une vérité mais des opinions qui se confrontent et d'où émergent ce qui sera l'émission de la semaine suivante. Ensuite, bien entendu, j’apporterai ce que je suis, mon regard, ma personnalité — en gardant toujours ce principe selon lequel, dans cette émission, les plateaux sont avant tout au service de l’enquête. Mais j'ai envie de me donner le temps de prendre mes marques. D'autant que Complément d'enquête sera cette année hebdomadaire et que c'est une émission qui se porte bien et qui a une identité forte.

Vous arrivez avec des envies particulières ?
Je n'ai qu'un seul tabou : Roger Federer ! Je crains de n'avoir pas l'objectivité nécessaire et je serais capable de faire disparaître un enquêteur qui trouverait quoi que ce soit de désagréable à son sujet (rires). Plus sérieusement, j’aimerais assez tenter des directs de temps à temps. J’aime ce que cela provoque dans la relation avec un invité, avec les téléspectateurs, aussi bien qu'au sein d’une équipe. Plus généralement, mes envies, ce sont les questions que je me pose non seulement en tant que journaliste mais plus simplement en tant que citoyen. Il est encore un peu tôt pour en parler. Nous en sommes au stade où chacun dans l’équipe lance des idées en l’air. Nous allons voir celles qui finalement retombent.

Vous avez fait vos premières armes en présentation dans des émissions d'information destinés aux enfants, sur Canal J, puis sur France 3. Il en reste quelque chose ?
Bien sûr. Je crois beaucoup à la stratification dans ce métier. On est évidemment la somme de toutes ses expériences. J'ai été marqué par une phrase que répétait Pascal Petit, qui fut mon rédacteur en chef sur ces émissions : « J'ai huit ans et je ne comprends pas ». Si on n'est pas capable d'expliquer quelque chose à un enfant de huit ans, c'est qu'on n'a pas compris soi-même ou qu'on ne maîtrise pas assez le sujet. C'est donc une très bonne école. Impitoyable.

Propos recueillis par Christophe Kechroud-Gibassier

1973, naissance à Paris
1995, diplômé de l’Institut français de presse. Entre comme reporter à RMC.
1999, présente le Journal télévisé des jeunes sur Canal Jimmy.
2000, intègre France 3. Il présente À toi l’actu@ !
2005, participe au lancement de Direct 8, puis de BFM TV : BFM Soir, envoyé spécial au Liban, QG de l’info, Partageons nos idées, etc.
2011, succède à Guy Lagarche à la présentation de Capital sur M6.
2013, succède à Bruce Toussaint à la présentation de la matinale sur Europe 1.
2017, succède à Nicolas Poincaré à la présentation de Complément d’enquête sur France 2.