Littoral

Pendant plusieurs jours, Marine Barnérias est restée au côté de l'équipage, 12 marins qui prennent la mer quand elle se déchaîne, ceux qui vont vers le large quand tout le monde cherche à s'abriter.

Affrété par la Marine Nationale, ce remorqueur de haute mer quitte son quai à Brest pour gagner Ouessant dès que les vents atteignent 50 kms/h. Protégée dans la baie du Stiff, l'Abeille est ainsi prête à bondir sur la rail en cas d'urgence. Avaries de moteur, incendies, collisions... chaque incident peut dégénérer très vite sur le Rail de Ouessant, véritable autoroute pour super tankers et méga porte-containers qui vont et viennent entre Atlantique et Mer du Nord. 

A bord de l'Abeille, il faut être prêt à affronter des creux de plus de dix mètres face au vent, il faut voir l'étrave plonger avec fracas sous la houle, les paquets de mer s'exploser sur les verrières de la passerelle, entendre rugir les 22 000 chevaux dans la furie des vents. Il faut surtout voir les visages imperturbables de ses marins taiseux, et écouter leurs silences qui en disent long.
Avec son énergie et sa bonne humeur, Marine a su se faire accepter dans cet univers aussi rude que masculin pour nous livrer une aventure humaine et spectaculaire...