Alexandre le Grand, l’autre conquérant

Ils ont fait entrer la liqueur Bénédictine dans leur œuvre. C’est-à-dire dans la postérité. La « Véritable Bénédictine de l’Abbaye de Fécamp », son appellation d’origine, est devenue un mythe international.

Mais l’histoire de la Bénédictine, ce n’est pas seulement l’histoire d’une liqueur célèbre et prisée dans le monde entier. C’est l’histoire d’un homme exceptionnel, Alexandre Le Grand, de sa ville et de sa région, Fécamp et le pays de Caux, d’une époque, la fin du 19^ème siècle dans une France qui s’industrialise, et c’est l’histoire d’un monument, le Palais Bénédictine de Fécamp, non moins exceptionnel que son créateur visionnaire.

Car Alexandre Le Grand, lorsqu’il décide de faire élever cet impressionnant « palais-usine » après le succès fulgurant de sa nouvelle liqueur, ne se contente pas d’ériger un monument mégalomane à sa propre gloire. Il invente à travers son Palais, le tourisme industriel et culturel, en permettant au public de visiter aussi bien ses collections d’art médiéval que la distillerie qui produit la Bénédictine. Tout comme il avait été le précurseur de ce qu’on appelle aujourd’hui le « strorytelling », en attribuant la recette de la Bénédictine à un moine du 16^ème siècle, Dom Bernardo Vincelli, dont il disait avoir retrouvé un grimoire qui la contenait. Imaginaire de Le Grand ou vérité historique ?

Le mystère demeure. Et nous ne chercherons pas à le dissiper dans le portrait que nous souhaitons dresser d’un homme aux multiples facettes et aux idées visionnaires. Car la vie et l’œuvre d’Alexandre Le Grand constituent un véritable roman à la fois solaire, documenté historiquement, et plein de zones d’ombres qui ne font qu’en accroître la mystérieuse beauté.

C’est ce formidable roman, situé dans une région à laquelle il est toujours resté fidèle, que nous  proposons de mettre en images…