Sale Temps pour la planète : Île de Ré, Noirmoutier, protégées à tout prix

Digues défoncées, inondations, chutes d’arbres… En 2010, Xynthia, une tempête d’une violence inédite, frappe de plein fouet la Vendée et la Charente-Maritime, faisant 47 morts et plus de 200 blessés. Au large de La Rochelle, l’île de Ré est en partie submergée. Au nord, Noirmoutier, dont les deux tiers du territoire sont situés sous le niveau de la mer, est relativement épargnée, alors qu’elle avait été largement inondée lors d’une tempête précédente, en 1978.

Depuis Xynthia, l’État a mis en place un plan de prévention des risques littoraux (PPRL) afin d’éviter ce type de catastrophe. Cette étude dresse un bilan alarmant : sur l’île de Ré, il ne reste désormais plus que 20 % d’espace urbanisable, tandis qu’à Noirmoutier, pourtant assez préservée en 2010, 70 % du territoire a été classé en zone rouge non constructible. Un plan jugé trop catastrophiste par différents élus locaux qui redoutent l’impact néfaste sur le secteur touristique, alors que ces îles accueillent des centaines de milliers de personnes chaque année. Selon des associations locales, c’est toute la vie économique qui est menacée : impossibilité pour les artisans ou les producteurs locaux d’étendre leurs activités, exode des jeunes générations vers le continent faute de logements…

Les habitants de ces îles se mobilisent et en appellent aujourd’hui à l’État afin qu’il reconsidère ces PPRL et revoie à la baisse les prévisions. Mais, face au réchauffement climatique et à la hausse du niveau de la mer qui menace les côtes atlantiques, quel est l’avenir du littoral français ?