Hitler et Churchill :
le combat de l’aigle et du lion

Dès mars 1934, Churchill alerte l’opinion sur la menace que constitue l’Allemagne nazie. Il est alors l’un des seuls à avoir lu Mein Kampf. Mais sa voix ne porte pas. Et il est sur la sellette depuis qu’il a perdu son poste de ministre des Finances quelques années plus tôt. Pour Hitler, la voie est libre. Entre 1936 et 1939, il annexe la Rhénanie, l’Autriche et la Tchécoslovaquie sans tirer un seul coup de feu. Horrifiées à l’idée d’une nouvelle guerre, l’Angleterre et la France  signent les accords de Munich, qui offrent le territoire des Sudètes à Hitler, en échange d’un simple bout de papier. « Ils ont eu le choix entre la guerre et le déshonneur, ils ont choisi le déshonneur et ils auront la guerre », prophétise Churchill. Le 1^er septembre 1939, Hitler envahit la Pologne. L’Angleterre et la France entrent enfin en guerre. Et Churchill est rappelé au gouvernement.

Coup pour coup

Après une décennie à s’observer, « l’aigle allemand » et « le vieux lion » vont enfin s’affronter. Exclu depuis dix ans de la vie politique, Churchill rêve de ce moment depuis toujours. Il veut en découdre avec celui qu’il juge comme « l’incarnation des haines les plus virulentes qui jamais dévorèrent le cœur humain ». Hitler voue de son côté une haine féroce à celui qu’il considère comme « un déséquilibré, un ivrogne, un porc ». Ces chefs de guerre vont se rendre coup pour coup. Leur duel, l’un des plus déterminants de l’époque contemporaine, est celui de deux mondes possibles. Un combat de géants qui a déterminé le sort de l’humanité. À partir d’images d’archives colorisées et remasterisées et des écrits, discours et confidences des deux hommes et de leur entourage, le documentaire de David  Korn-Brzoza révèle comment ces deux fauves se sont d’abord épiés pendant presque dix ans, avant de se livrer sur le champ de bataille à une lutte sans merci. Une lutte qui entraîna dans leur sillage des millions d’hommes et de femmes dans le conflit le plus meurtrier de tous les temps.

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WINSTON CHURCHILL : LE SENS DE LA FORMULE

• La députée Lady Astor lance à Churchill : « Si j’étais votre femme, j’empoisonnerais votre café. » Churchill répond : « Si j’étais votre mari, je le boirais ! »

• Un officier lui propose un thé : « Un thé ? Grand Dieu ! mais c’est ma femme qui boit ça ! Pour moi, ce sera un cognac ! »

• Quand le général Montgomery lui lance : « Je ne bois pas, je ne fume pas et je suis en forme à 100 % », Churchill lui rétorque : « Je bois, je fume et je suis en forme à 200 % ! »

• Le 1^er mai 1945, Radio Berlin annonce que Hitler est mort « en luttant jusqu’à son dernier souffle contre le bolchevisme ». Churchill : « Eh bien, je trouve qu’il a eu parfaitement raison de mourir de cette façon ! »