Eclairages le mag

Le 18 mars 2020, la Covid-19 s’immisce en Nouvelle-Calédonie. Un confinement strict est imposé, la fermeture des frontières actée deux jours plus tard. Le secteur du tourisme international est en berne, l’import/export s’ajuste tant bien que mal… L’économie calédonienne s’en trouve bouleversée. Si aujourd’hui, un an et trois mois plus tard, le quotidien des calédoniens semble avoir repris son cours, qu’en est-il de l’économie du pays ? Éclairages, le Mag, votre rendez-vous économique mensuel sur NC la 1ère mène l’enquête. Dans ce numéro, Erik Dufour dressera un état des lieux avec Yann Caron, le directeur de l’IEOM et suivra le parcours difficile des sœurs Helmy, à la tête de l’entreprise familiale Mary D, qui repose sur une flotte de navires acheminant les touristes jusqu’au Phare Amédée. Malgré une adaptation des formules à la demande locale, l’entreprise affiche une réduction de 50 % de ses activités et a dû de se séparer de la moitié de son personnel.

On verra aussi que de façon plus sournoise, la crise sanitaire endommage peu à peu les marchés de l’import/export. Les ventes de la crevette, du thon ou encore de la squash dégringolent. Des marchés ont été perdus et comment en trouver de nouveaux, lorsqu’il est impossible de se déplacer à l’étranger ? Éclairages nous plongera dans ce secteur en pleine réinvention. A la veille de la réouverture des frontières partout dans le monde, cette société, comme l’ensemble des compagnies d’exportation doivent se préparer.

La Covid-19 : l’arbre qui cache une situation économique fragile

Avec un prêt de 28 milliards de francs et une trésorerie impactée pour 75 % des entreprises calédoniennes, la pandémie apparaît sans conteste comme un élément majeur de la crise économique traversée par le pays. Mais des nuances sont à apporter. Les chefs d’entreprises expliqueront dans la troisième partie de votre magazine que d’autres événements, internes au pays, fragilisent d’autant plus l’économie calédonienne et empêchent l’investissement de se relancer. Difficile, en effet, de garantir des marchés pérennes avec l’incertitude institutionnelle.

En plus de la question du oui ou du non, se sont ajoutés le conflit de l’usine du sud et l’absence de gouvernement depuis sa chute, le 2 février 2021. C’est un drame pour les importateurs notamment. En raison de la fermeture d’usines partout dans le monde, une hausse des prix des matières premières est en marche. Sans un appui fort du gouvernement, qui permettrait d’amortir les variations de prix auprès des fournisseurs, c’est l’ensemble de la filière du BTP qui s’en trouverait fortement impacté. Un exemple parmi d’autres qui sera illustré pour clôturer ce nouvel épisode d’Éclairages, le mag.