La Cour des comptes n’a jamais autant fait parler d’elle, constituée de magistrats elle a en charge le contrôle de l’utilisation de l’argent public par les administrations et les structures qui en dépendent. La culture, la justice, la police, l’urbanisme, l’éducation, les ministères, les grandes associations, les collectivités locales, la Cour des comptes met son nez partout.

Aux yeux des citoyens, la Cour des comptes jouit d’une image de plus en plus positive, celle d’un contre-pouvoir face aux pouvoirs politiques traditionnels, une institution qui ose taper sur les doigts du gouvernement, des administrations et des élus lorsqu’ils dérapent dans l’usage qu’ils font de l’argent public. Créé sous Napoléon 1^er cet étendard revendiqué de la transparence cultive le secret hormis lors de la publication de son rapport annuel largement médiatisé.

Exceptionnellement la Cour des comptes nous a ouvert ses portes. Du travail sur les documents jusqu’aux contrôles sur le terrain, des rendez-vous dans les ministères aux réunions confidentielles dans les murs de la Cour, nous avons pu suivre pendant 6 mois les missions de quelques uns de ses magistrats et de ses enquêteurs.Jeunes frais émoulus de l’ENA, magistrats chevronnés, responsables politiques en fin de carrière, qui sont les shérifs de l'argent public? Quels sont leurs moyens d’enquête et leur pouvoir d’intervention ou de sanction? Sont-ils vraiment efficaces ?