Ramon Vargas

LES CONTES D'HOFFMANN

OPÉRA DE JACQUES OFFENBACH, FILMÉ À L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS
En novembre dernier, l’opéra fantastique "Les Contes d'Hoffmann", de Jacques Offenbach, est joué sur la scène de l'Opéra Bastille, avec dans le rôle-titre, Ramon Vargas (Hoffmann).

Lorsqu’il s’attelle à la composition des Contes d’Hoffmann, Offenbach a déjà plus de cent opéras à son actif. Laissée inachevée en raison de la mort du compositeur survenue au cours des répétitions en octobre 1880, cette oeuvre ultime est une synthèse inouïe, à la fois drôle, grave et fantastique de l’opéra-bouffe, de l’opéra romantique et du grand opéra. Adaptation de trois contes d’E.T.A. Hoffmann, abreuvée du Faust de Goethe, elle met en scène le poète allemand – à la fois narrateur et héros – qui raconte trois amours : Olympia, Antonia et Giulietta.
La spectaculaire mise en scène de Robert Carsen, formidable de cohérence et de sens dramatique pour une oeuvre qui laisse de nombreux points en suspens, révèle le génie mélancolique d’un homme marqué par la vie. Dirigés par Philippe Jordan, Nadine Koutcher, Stéphanie d’Oustrac, Kate Aldrich, Roberto Tagliavini, Yann Beuron et Ramón Vargas dans le rôle‑titre, interprètent les airs mythiques de cette oeuvre dont l’éclatant mystère ne finit plus d’illuminer les scènes lyriques.

Les Contes d’Hoffmann a été créé le 10 février 1881 à l’Opéra-Comique. Le livret est tiré d’une pièce que Jules Barbier et Michel Carré (les librettistes, entre autres, du Faust de Gounod) avaient eux-mêmes conçue à partir de trois contes de l’écrivain allemand E.T.A. Hoffmann. Il s’agit de trois histoires de femmes manipulées, dont Hoffmann, devenu personnage central, est à la fois le narrateur et le héros. Dans tous les cas, cette quête de la femme idéale est contrecarrée par un personnage diabolique. L’univers de ces contes est délibérément fantastique et certains servirent de base à Freud pour ses théories sur « l’inquiétante étrangeté ». À la mort d’Offenbach, la partition était dans un tel état d’inachèvement qu’il fallut la compléter pour pouvoir la faire représenter. Cet état d’inachèvement est d’autant plus regrettable qu’on perçoit, dans Les Contes d’Hoffmann, un renouveau et un aboutissement de l’écriture d’Offenbach.

Copyright photos opéra : © Julien Benhamou / OnP

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