City of ghosts

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Résumé :

City of Ghosts, véritable thriller international, expose un nouveau type de guerre : une bataille médiatique d’idées, un combat pour les coeurs et les esprits, pour les clics et le nombre de vues sur internet. Immédiatement captivant, il suit le périple du groupe Raqqa is being Slaughtered Silently (Raqqa est massacré en silence), une poignée de journalistes citoyens anonymes qui se sont regroupés après la prise de leur pays par l’État Islamique en 2014. Avec un point de vue étonnant et profondément personnel, c’est l’histoire de ce groupe de courageux citoyens, qui, plutôt que de s’exiler et de fuir, affrontent la chaotique réalité que traverse leur pays actuellement, et risquent leur vie pour résister face à l’un des plus grands maux dans le monde aujourd’hui.

Film interdit aux moins de 16 ans

Note d'intention des réalisateurs :

"Alors que j’effectuais de nombreux déplacements pour mon film Cartel Land, la situation de la Syrie est devenue l’un des principaux sujets aux actualités, quotidiennement. J’ai commencé à lire sur tout ce qui se passait dans le prétendu État Islamique. Mais je ne parvenais pas à trouver de point d’entrée pour traiter ce sujet. À l’automne 2015, j’ai lu un article au sujet de Raqqa is being Slaughtered Silently (Raqqa est massacré en silence), un groupe de citoyens militants qui se sont rapprochés pour révéler les atrocités perpétrées par DAECH dans leur ville natale. J’ai frappé par les souffrances qu’ils ont endurées au sein de leur groupe, et j’ai su que leur histoire pouvait permettre de mettre en lumière la vie des habitants de Raqqa sous le contrôle de DAECH.

J’ai pris contact avec des membres du groupe, j’ai essayé de gagner leur confiance, et peu après, j’ai commencé à filmer avec eux. Presque immédiatement, j’ai su comment j’allais tourner le film. La colonne vertébrale serait articulée autour des images capturées de chaque militant du groupe échappé de Syrie après l’assassinat de plusieurs de leurs membres par DAECH. Je les ai suivis en Turquie, puis en Europe, alors que les menaces de DAECH planaient toujours sur eux.

Je savais que je voulais juxtaposer ce parcours avec les images dramatiques qu’ils avaient et qu’ils continuaient de filmer à Raqqa. Depuis que DAECH a pris le contrôle de la ville en mars 2014, les journalistes ne peuvent plus pénétrer la région, permettant au Califat de contrôler la communication sur tout ce qui se passe à Raqqa grâce à leurs vidéos de propagande très efficaces. Ainsi, les images de RBSS - incluant certaines qui n’ont pas encore été diffusées - fournissent une vue rapprochée unique et viscérale sur la vie quotidienne à Raqqa.

Le contraste entre les vidéos de DAECH, qui proclame un état totalement fonctionnel et prospère, et celles de RBSS, qui saisissent le dysfonctionnement et la violence de la vie quotidienne, est choquant. Dans un sens, c’est une guerre d’idées, une guerre de propagande, une guerre qui est menée avec des caméras et des ordinateurs, et non uniquement avec des armes.

Après l’année que j’ai passée avec le groupe, j’ai été surpris car le film devenait bien plus que l’histoire des chroniques de RBSS face à celles de DAECH. Plus je filmais avec eux, plus l’histoire se tournait vers un récit frappant de l’expérience des populations migrantes, de la force de la fraternité, et de leur relation obsédante avec ce traumatisme.

Et désormais, les États-Unis, la Syrie, la Russie, la Turquie, l’Iran, et les milices locales sont positionnées pour faire tomber DAECH à Raqqa, dans ce qui pourrait-être une longue et sanglante campagne militaire. Bien que cette bataille sera sûrement en couverture des journaux, il y aura une guerre d'informations non moins importante, menée par des groupes comme RBSS, jouant sur le terrain, en dehors des projecteurs. C’est cette bataille idéologique pour le coeur et l’esprit des générations futures qui pourra certainement avoir l’impact le plus durable sur la lutte contre le terrorisme."

- Matthew Heineman, réalisateur.

Biographie des réalisateurs :

Matthew Heineman est un cinéaste basé à New York. Son film CARTEL LAND a été nominé aux Oscars® pour le meilleur long métrage documentaire et a remporté trois Primetime Emmy Awards®. Le film a été présenté pour la première fois au Festival du film de Sundance en 2015, où Heineman a remporté le prix du meilleur réalisateur et le prix spécial du jury pour la photographie.

Après avoir remportés de nombreux prix, Matthew Heineman a été nommé parmi les 100 Leading Global Thinkers de Foreign Policy Magazine en 2015. En outre, CARTEL LAND a été nominé pour un Gotham Award®, Critics 'Choice Award®, et BAFTA Award® du meilleur documentaire, et a reçu le prix du documentaire 2015 des prestigieux prix George Polk en journalisme d'investigation.

Son dernier film « City of ghosts » a été présenté à Sundance en 2017 pour la première fois, et a été distribué dans le monde par Amazon Studios. Matthew Heineman a remporté pour la seconde fois le ‘Outstanding Directorial Achievement in documentary Award’ de la Guilde des Réalisateurs d’Amérique, et est devenu seulement l’un des trois réalisateurs à remporter ce prix deux fois.

25 NUANCES DE DOC

France 2 est fière de proposer un nouvel espace documentaires : « 25 nuances de doc » ! Ce nouveau rendez-vous propose chaque mardi des films uniques, français, européens ou d’ailleurs, des films inédits ou encore anciens. Son ambition est de célébrer le cinéma documentaire, avec des œuvres singulières et fortes, pour donner à voir un monde tout en nuances.