Thalassa

Que ressentez-vous à l’idée de reprendre ce programme ?

Fanny Agostini : Simplement trois mots : chance, fierté et honneur.

Avec l’actualité récente, la question du réchauffement climatique sera-

t-elle incontournable cette saison ?

F.A. : Le changement climatique, ce n’est pas seulement le changement des températures, c’est aussi une modification de la circulation des grands courants ou encore une acidification des océans. Cela soulève donc un grand nombre de problèmes concernant la biodiversité et son déclin. L’océan connaît aussi une modification des régimes des précipitations. Le changement climatique nous confronte à de grands enjeux multifactoriels. Il a lieu en ce moment même, et il se manifeste par des faits concrets sur les plans sanitaire, sécuritaire et économique….

Sans être anxiogène, on doit porter ces messages et ne plus compartimenter l’information en fonction des matières économique, politique et sécuritaire… Les sujets environnementaux ne doivent pas arriver en fin de journal pour boucher les trous, mais doivent être analysés au regard des autres thématiques de l’actualité. C’est ce à quoi nous nous emploierons.

Y a-t-il une continuité entre la présentation de la météo et celle d’une émission consacrée à la mer comme « Thalassa » ?

F.A. : Lorsque l’on comprend comment fonctionne la planète à travers les phénomènes météorologiques, lorsqu’on comprend qu’il y a des échanges gazeux entre la terre et l’atmosphère, on comprend alors que tous ces phénomènes océaniques et atmosphériques s’imbriquent. Dès lors, oui, on peut parler de continuité.

De façon plus générale, quelles sont les évolutions éditoriales à attendre cette année ?

F.A. : L’enquête ne sera pas l’axe principal de l’émission. Nous sommes sur une case « émerveillement, découverte et évasion »… Faire passer des messages forts revient aussi à dire comment la beauté de l’océan et du monde est toujours présente. Il s’agit d’une volonté de privilégier le beau plutôt que le laid, le magnifique plutôt que le scandaleux, pour montrer quel sens donner à l’histoire et à une émission comme celle-ci.

Comment se passe votre intégration au sein de la rédaction ?  

F.A. : Nous sommes en train de plancher sur les futurs sujets de l’émission par groupe de travail. Il y a une trentaine de personnes dans la rédaction, située sur le mythique bateau de Thalassa. Ce sont tous des professionnels de la mer, présents depuis dix, vingt, voire trente ans pour certains. Mon arrivée, mes convictions, mon dynamisme, alliés à leur expérience et leur expertise, ainsi que la nouvelle réalisation de Vincent Manniez, qui a une écriture très cinématographique, vont faire que cette nouvelle saison va détonner et, espérons-le, faire rêver le téléspectateur.

Quel sera le thème de ce premier numéro ?

F.A. : Nous allons parler de la mer d’Iroise et de ses environs en Bretagne. On évoquera la raison pour laquelle certaines personnes ont décidé de partir vivre sur une île. Et pourquoi ce choix de vie n’est pas du tout le choix de l’isolement, mais, au contraire, un choix assumé de contribuer au dynamisme de territoires sous-estimées, en s’appuyant sur les ressources de la mer, tout en respectant celle-ci.

Propos recueillis par Yannick Sado