Tandem

La saison précédente s’était conclue sur un double épisode au cours duquel le capitaine Paul Marchal, retenu en otage par un forcené, s’en sortait quasiment indemne après l’intervention du commandant Léa Soler. Heureuse de retrouver son ex vivant, elle l’avait embrassé fougueusement. Seule la deuxième saison pouvait, ou non, clarifier cette situation des plus ambiguë et préciser si le capitaine quitterait la brigade comme initialement annoncé.
À Thomas qui lui rapporte être, comme sa sœur, au courant pour le baiser, Paul relativise en parlant d’un « baiser de circonstance » et d’une « situation super claire » avec leur mère. Face aux doutes de son fils, Paul précise  :  « Avec ta mère, on forme un duo… équilibré. Un couple séparé, divorcé mais fonctionnel. » Alice, qui a surpris sa mère en train de jeter des souvenirs liés à son passé, pense qu'il est temps pour elle de refaire sa vie. Mais plutôt que de la laisser faire, elle préfère prendre les devants en lui trouvant quelqu’un de bien. 

« Faire une Marchal »
Comme ont pu le constater les 3,6 millions de téléspectateurs présents en moyenne chaque mardi soir en 2017, le duo Marchal/Soler n’a rien d’équilibré ou de fonctionnel. Et ce ne sont pas les douze intrigues imaginées par les scénaristes pour cette deuxième saison qui prouveront l’inverse. Le commandant et le capitaine se distinguent par leur complémentarité mais dans un registre diamétralement opposé. Elle aime l’esprit d’équipe quand lui se la joue solo et oublie de partager ses découvertes avec sa chef. « Il vous a fait une Marchal », lui disent alors ses lieutenants. Elle est carrée quand lui frôle régulièrement l’irrégularité. Ils se chamaillent autant qu’ils s’admirent et sont rarement sur la même longueur d’onde en matière d’éducation.

 Léa à Paul : Je ne t’ai jamais demandé de faire des trucs dans mon dos, Paul. C’est comme le travail. Le travail, c’est une équipe. La famille, c’est pareil. Il y a un père, une mère, des enfants. On communique, on échange.

— Je sais, mais tu veux que je fasse quoi ? Quand je demande, tu dis que je ne sais pas me débrouiller, et quand je me débrouille, je joue perso.
 

Deux capitaines pour une brigade
Si les membres de la brigade se sont habitués à leurs querelles, il en est un qui supporte de moins en moins la situation. Le colonel aspire depuis toujours à plus de cohésion et de sérénité. Et puisque Marchal a annulé sa mutation pour rester auprès de ses enfants, traumatisés par sa prise d’otage, le colonel a trouvé la parade en maintenant le recrutement de sa remplaçante. Comme il l’annonce fièrement, sa « fonction première ne sera pas d’enquêter, mais de vérifier que les règles sont bien appliquées ».
La nouvelle débarque, avec son bonsaï et ses huiles essentielles, au moment où Éric quitte la brigade. Elle n’est pas une simple « espionne » à la solde de la hiérarchie. Franche, efficace, elle sait se rendre utile et presque indispensable. De quoi exaspérer Camille, qui ne supporte ni ses huiles ni son intrusion dans sa vie privée. Le seul qui devrait véritablement s’inquiéter de cette capitaine est Marchal, car jamais on n'a vu deux capitaines rester dans une même brigade...

C.R.