©FANC
Itinéraires

Kea Trader

Documentaire - Mardi 11 septembre 2018 à 20h00 - Sur NC la 1ère

Itinéraires s'intéresse à une histoire très récente, celle du Kea Trader. Il est devenu le porte-conteneurs le plus connu de Nouvelle-Calédonie… Depuis le 12 juillet 2017, le Kea Trader ou plutôt ce qu'il en reste git sur un récif au large de Maré. Retour sur un triste feuilleton dont le dénouement s'annonce encore long.

12 juillet 2017, le Kea Trader, porte conteneur de 184 mètres mis à l’eau en 2017, battant pavillon maltais, fait cap sur Nouméa en provenance de Papeete.
Dans la nuit, le navire faisant route à une vitesse de 20 nœuds s’encastre sur les récifs Durand situés à 50 nautiques de l’île de Maré dans l’archipel des Loyautés en Nouvelle-Calédonie. Une course contre la montre s’engage pour sauver ce navire, protéger les îles Loyauté et la grande terre…
Oscillant entre plusieurs personnages, qui font l’histoire de cet accident et son sauvetage, le réalisateur construit son film comme une enquête. Parmi les acteurs principaux : Lomar l’armateur, le capitaine du navir, l’état français représenté par la marine nationale, le gouvernement et les entreprises calédoniennes en attente de marchandise, la population de Maré et les associations environnementales.

Ce film témoigne aussi des inquiétudes des populations, explique les enjeux économiques et financiers d’une fortune de mer hors norme sur un récif appelé « la poêle à frire du diable » compte tenu de l’agitation de la mer à cet endroit. En un an ce porte conteneur flambant neuf n’est plus qu’une épave disloquée en deux morceaux posés sur le récif Durand…
Mais que s’est-il passé, est une négligence humaine, un accident ?
Retour sur les coulisses de cet événement extra-ordinaire toujours en cours…
 

Patrick Durand-Gaillard, Anne-Claire Lévêque, Le commandant de la zone maritime et capitaine de vaisseau Jean-Louis Fournier, Frédéric Dhie, réalisateur

Lors de l'enregistrement du plateau itinéraires : Anne-Claire Lévêque la présentatrice, Patrick Durand-Gaillard, le rédacteur en chef de l'émission, Le commandant de la zone maritime et capitaine de vaisseau Jean-Louis Fournier, Frédéric Dhie, le réalisateur

Un film documentaire de 52 minutes
Réalisé par Frédéric Dhie
Une production : Antipode Productions
Une co-production : France Télévision - Nouvelle-Calédonie la 1ère

Le Kea Trader : un navire neuf et moderne

Le Kea Trader rencontre le récif Durand l’année-même de son lancement. Le porte-conteneurs est sorti depuis à peine six mois du chantier naval chinois où il a été construit par la société GWS. 
Ce bateau à double coque tout neuf appartient à la compagnie allemande Lomar Deutschland GmbH. Battant pavillon maltais, il mesure 184 mètres de long pour une largeur maximale de trente mètres et un poids de 25 000 tonnes. Au moment de son échouement, il transporte 782 conteneurs, dont 53 dangereux, mais aussi environ 750 tonnes de fioul lourd et 81 tonnes de gasoil. 
C'est l'acteur principal du film que l'on voit au fil du documentaire, souffrir puis se disloquer sous les coups de boutoir de la houle du Pacifique.

Lomar Shipping, l’armateur

Toujours présent et grand absent de ce documentaire, Lomar Shipping propriétaire du Kea Trader, organisera le verrouillage de la communication autour du sauvetage. Les enjeux financiers sont colossaux et la guerre des assureurs impose une forme de cadenassage des images. Ce documentaire qui présente des images inédites explique la complexité des responsabilités entre les différents acteurs du monde maritime international.

Le récif Durand

Les innombrables récifs de Calédonie ont connu d'innombrables naufrages. Reste que le récif Durand, cartographié depuis un siècle, est tout à fait connu et signalé. Isolé en haute mer, il se situe à 50 milles nautiques - c'est-à-dire 92 kilomètres  au sud-est de Maré, la plus orientale des îles Loyauté. Le Kea Traderfoncé sur un obstacle que toutes les cartes mentionnent
Les membres de l’Association Fortunes de Mer Calédoniennes et les pilotes de Noumea, experts maritimes, interviennent dans le film pour raconter les naufrages connus sur ce récif, surnommé, “Marmite ou poêle à frire du diable”.

Stéphanie Moulin
Responsable de Projet et d'Actions de Communication Nouvelle Calédonie la 1ère