Michel Bouquet, Fabrice Lombrail et Margaux Van Den Plas ©Laurencine LOT

À tort et à raison

Spectacle vivant - Inédit - Samedi 3 juin à 22.25

Sur les planches du Théâtre Hébertot, Michel Bouquet reprend le rôle qu’il avait interprété en 1999, celui de Wilhelm Furtwängler, chef d’orchestre allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Face à lui, Francis Lombrail campe un militaire américain zélé décidé à prouver la sympathie du maestro pour le régime nazi.

Un affrontement féroce et poignant qui interroge sur la délicate question des limites de la compromission.

Berlin, 1946. Steve Arnold, un commandant américain, est chargé d’instruire le dossier de comparution du chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler devant le tribunal de dénazification des artistes. Interdit d’apparitions publiques depuis la chute d’Hitler, le renommé directeur de l’Orchestre de la Philharmonie de Berlin est interrogé sans relâche sur ses intentions et sommé de rendre des comptes sur ce qu’il a fait ou sur ce qu’il n’a pas fait. Pourquoi, comme d’autres artistes, n’a-t-il pas quitté l’Allemagne nazie ? Et pourquoi, alors qu’il revendique son mépris du nazisme et que plusieurs témoignages prouvent qu’il a aidé des musiciens juifs, a-t-il continué à diriger son orchestre devant des partisans du Führer ?

 

Une culpabilité à tort et à raison

Au fil de la pièce, entre les accusations du commandant américain et la défense de Furtwängler, la personnalité du maestro se complique. Michel Bouquet décline avec subtilité toutes les ambiguïtés de son personnage. Derrière sa froideur et son cynisme face à l’acharnement de son détracteur à le confondre, affleurent son émotion et son humanité quand il s’agit de défendre l’art et les artistes. « Il faut séparer l’art et la politique. J’ai essayé de défendre la vie spirituelle de mon peuple contre une idéologie mauvaise et barbare. Je ne pouvais pas abandonner mon pays », argue le chef d’orchestre.

 

Tiré d’un épisode judiciaire d’après-guerre, dont Wilhelm Furtwängler est sorti blanchi, À tort et à raison a été écrit en 1995 par l’auteur britannique Ronald Harwood (scénariste du film Le Pianiste). En 2016, Didier Brice a été récompensé par le molière du « meilleur comédien dans un second rôle », pour son interprétation dans cette pièce.

A TORT ET A RAISON

Une pièce de Ronald Harwood

Mise en scène par Georges Werler

 

Avec

Michel Bouquet (Wilhelm Furtwängler)

Francis Lombrail (Steve Arnold)

Juliette Carré (Eva Muller)

Didier Brice (Helmuth Rode)

Damien Zanoly (lieutenant David Wills)

Margaux Van Den Plas (Emmi Straube)

 

Enregistré au Théâtre Hébertot, à Paris, les 14 et 21 novembre 2016

Réalisé par Jérémie Cuvillier

Coproduit par  Bel Air Média et le Théâtre Hébertot (Paris), avec la participation de France Télévisions

 

110 minutes

A TORT ET A RAISON

Michel Bouquet (Furtwängler) et Fabrice Lombrail (Arnold), entourés de Damien Zanoly (David Wills) et Margaux Van Den Plas (Emmi Straube)

A TORT ET A RAISON

Didier Brice (Helmuth Rode) et Francis Lombrail (Steve Arnold)

A TORT ET A RAISON

Francis Lombrail (Steve Arnold)

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