« Le Divan »
avec Laurent Gerra

Pour ce numéro exceptionnel, pour quelles raisons avez-vous choisi Laurent Gerra ?

Laurent est extrêmement populaire et talentueux, et les téléspectateurs ont un lien fort avec lui. Et parce que l’exercice de la confession n’est a priori pas son exercice favori – l’idée de s’allonger sur un divan est très loin de son univers –, cela donne un enjeu particulier à ce numéro. Et même un enjeu de taille, d’autant que nous avons connu une relation professionnelle chaotique ! Pendant très longtemps, nous étions opposés sans vraiment nous connaître. J’étais l’une de ses cibles favorites et je représentais, a priori, tout ce qu’il n’aimait pas. Mais on a appris au fil du temps à se connaitre et à s’apprécier. Je pense aussi que l’une des raisons principales pour lesquelles il a accepté de participer repose sur l’envie de nourrir cette relation.

Comment avez-vous convaincu Laurent Gerra, personne publique connue pour être très discrète sur sa vie privée, de participer à cette émission ?

À RTL, où nous officions tous les deux, je l’avais contacté pour qu’il participe à la soirée électorale de la présidentielle l’année dernière. Il avait été étonné de ma démarche, car nous n’avions aucune relation, et celle-ci était plutôt conflictuelle. Dès lors, nous avons chacun dépassé nos préjugés et nous nous sommes même retrouvés sur plein de choses. Et quand je lui ai proposé de venir s’installer sur le divan, il y a réfléchi avec bienveillance. On a pris le temps, on en a beaucoup parlé, notamment avec ses proches, sa femme Chrystelle et Thierry Suc, son producteur et mon ami. Petit à petit, il a fait confiance, et l’enjeu l’a intéressé et amusé.

Pour cette programmation en prime, est-ce que ce numéro du Divan sera différent dans sa forme ?

Des évolutions sans révolution, avec quelques séquences différentes que je laisse découvrir aux téléspectateurs. Ils auront également la chance de voir une performance de Laurent avec une prestation finale hilarante. Mais l’idée est de ne pas pervertir le dispositif qui est original : j’ai la chance que la chaîne me propose de diffuser ce numéro en prime time sans me demander de le travestir. Cela me rappelle On ne peut pas plaire à tout le monde : nous avions commencé en troisième partie de soirée, puis en deuxième, et enfin en prime.

Le Divan permet de montrer un invité sous un autre jour, un aspect plus intime. Une relation de confiance s'instaure, ce qui suppose un grand travail de participation en amont. L'invité participe-t-il à cette étape ?

Non, l’invité arrive vierge à l’émission, il ne sait pas ce qui l’attend. En revanche, il nous ouvre les portes de son entourage qui nous accompagne dans la fabrication. L’émission se fabrique sur la base de la confiance, et elle n’est jamais trahie.

Accepteriez-vous un jour d'être allongé sur ce divan ? Qui aimeriez-vous avoir comme interlocuteur ?

Je ne sais pas si j’ai la capacité à me raconter vraiment. J’ai écrit un livre où je parlais de mon parcours pour devenir père, et j’y ai vu la difficulté à me livrer. Ce n’est donc pas gagné pour un Divan !

Vous retrouvera-t-on prochainement et quels seront vos invités ?

Pour l’instant, nous réalisons un numéro exceptionnel. Nous verrons par la suite, mais la chaîne me demande de réfléchir avec Rachel Kahn, ma coproductrice et amie, à une quatrième saison.

Propos recueillis par Mona Guerre