BOOMERANG
CINÉMA

Boomerang

TOUTES LES FAMILLES ONT UN SECRET !

 

Tirée d'un roman de Tatiana de Rosnay, Boomerang est un drame familial avec un suspense bien mené et une ambiance délicieu­sement hitchcockienne. Cette histoire de famille vous tient en haleine jusqu'à la révélation finale, bouleversante !

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Boomerang : nom masculin, arme de jet capable en tournant sur elle-même de revenir à son point de départ…
En revenant avec sa soeur Agathe (Mélanie Laurent) sur l’île de Noirmoutier, berceau de leur enfance, Antoine (Laurent Lafitte) ne soupçonnait pas combien le passé, tel un boomerang, se rappellerait à son souvenir. Secrets, non-dits, mensonges : et si toute l’histoire de cette famille était en fait à réécrire ? Face à la disparition mystérieuse de sa mère, un père adepte du silence et une soeur qui ne veut rien voir, une inconnue séduisante (Audrey Dana) va heureusement bousculer la vie d’Antoine…

Credit : Thibault GRABHERR - © 2014 - Les Films Du Kiosque / France 2 Cinéma / TF1 Droits Audiovisuels / UGC

 

Genre Drame
De François Favrat
Avec Laurent Lafitte (de la Comédie française), Mélanie Laurent, Audrey Dana
Durée 101'
2015

Credit : Thibault GRABHERR - © 2014 - Les Films Du Kiosque / France 2 Cinéma / TF1 Droits Audiovisuels / UGC

 

 

Parlez-nous d’Antoine votre personnage dans le film, un garçon qui semble encore en construction...
Laurent Lafitte : Oui, je dirais justement que c’est encore un garçon et pas tout à fait un homme. Il trimballe avec lui des choses un peu indéfinies et une douleur : la mort de sa mère quand il avait 10 ans. Comme souvent dans les secrets de famille, on sent qu’il y a un non-dit et ce silence pèse sur Antoine, l’empêche de grandir.
C’est une famille régie par l’omerta entre le père et la grand-mère. On ne se parle pas beaucoup, certains sujets sont tabous... J’ai essayé d’aborder ce personnage de cette manière, non pas qu’il soit une victime, loin de là, mais en lui donnant l’énergie d’une victime.
Quand Antoine parle à son père ou se rebelle, il prend presque une voix d’adolescent alors qu’il a l’âge d’un homme, qu’il est papa et qu’il se débat avec son couple en perdition. Quand tout ce qui l’angoisse devient trop fort, il se décide enfin à faire face et à affronter tous ces silences, ces non-dits, ouvrant une boîte qu’il n’imaginait sans doute pas aussi profonde...

Ce qui donne d’ailleurs au film de multiples facettes...
LF : Oui, j’adore cette ambiance où l’on  navigue entre le polar et l’histoire familiale. L’intrigue est parsemée de petits indices, on avance pas à pas et le mélange est très réussi. Il faut dire que le roman d’origine a une écriture très efficace. D’ailleurs Tatiana de Rosnay est une grande admiratrice de Daphné du Maurier. Alors c’est très différent de REBECCA mais on retrouve dans le film ce même parfum de mystère... François en plus est parvenu à faire un film vraiment populaire tout en conservant une véritable exigence et en abordant des sujets de fond importants.

Ce thème de la famille, de ce qu’on y dit ou de ce qu’on y tait semblera sans doute extrêmement familier aux spectateurs...
LF : Absolument et c’est sans doute à la base ce qui explique le succès du livre : il y a des secrets dans toutes les familles ! Quand on parvient à les débloquer, on comprend pas mal de choses sur soi. En psychanalyse, on travaille sur la répétition des erreurs et des comportements pour parvenir à les rattacher à une névrose et tenter de s’en guérir. Or, il y a quelque chose de répétitif dans la notion du secret.

Vous aviez lu le roman « Boomerang » de Tatiana de Rosnay ?
LF : Non, mais je ne lis jamais avant les livres dont je tourne l’adaptation. Ça peut m’arriver après le tournage... En fait, je fais confiance au travail de ceux qui ont adapté et je me décide sur un scénario. C’est là où je m’investis. J’ai toujours une crainte de lire l’oeuvre originale, en me disant qu’il manquera peut-être certaines choses au script. Et sur le fond, je n’ai pas besoin de la vision de l’auteur sur mon personnage : je préfère me faire la mienne en discutant avec le metteur en scène...

Justement, François Favrat le réalisateur du film dit qu’il a écrit le personnage d’Antoine en pensant à vous. Au-delà du côté flatteur de la chose, est-ce que ça vous oblige à être fidèle à sa vision du rôle ?
LF : Franchement, ce n’est pas mon problème : qu’il assume son choix ! Sérieusement, je ne savais pas que François m’avait d’entrée imaginé dans la peau d’Antoine mais ça met surtout en confiance, ça rassure...

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