FAITES ENTRER L'ACCUSE
Nouvelle saison

Faites entrer l'accusé

Tony Meilhon : la mauvaise rencontre de Laëtitia
Magazine - Inédit - Dimanche 28 janvier 2018 à 22.20

Devenu un rendez-vous incontournable du petit écran, Faites entre l’accusé revient pour une nouvelle saison et des numéros inédits. Cette année encore, Frédérique Lantieri propose de décortiquer les affaires criminelles les plus complexes, en donnant la parole à leurs différents protagonistes. Explications.

Une nouvelle saison de Faites entrer l’accusé débute. Comment expliquez-vous le succès et la longévité de l’émission ?
Au fil des années, l’émission a toujours su se renouveler. Notamment dans la réalisation, très inspirée, de l’univers du polar. Le soin apporté à la lumière, à la musique ou à la mise en scène des évocations installe une véritable atmosphère et place davantage l’émission du côté du cinéma que du magazine. Les téléspectateurs ont vraiment l’impression de rentrer dans une histoire. Et puis, je dirais que la notoriété de Faites entrer l’accusé et sa crédibilité auprès du public nous permettent d’approcher les principaux acteurs d’une affaire judiciaire. Des policiers – ou gendarmes – aux proches des victimes ou des accusés, en passant par les témoins, les avocats ou encore les juges d’instruction, tous acceptent de témoigner devant nos caméras. Les téléspectateurs ont le sentiment d’assister à l’intégralité d’une affaire et de détenir ainsi toutes les clés pour se forger leur propre opinion.

L’une des spécificités de l’émission est de ne traiter que des affaires terminées. La parole est donc libérée…
… et autorisée. Car une fois les voies de recours épuisées, tous les protagonistes d’une affaire ont le droit de s’exprimer. Et comme ils savent que l’émission leur offre le temps et l’espace pour le faire, ils le font.  

Cette nouvelle saison s’ouvre sur l’affaire Tony Meilhon…
Oui, le meurtrier de la jeune Laëtitia Perrais. Après une enfance difficile, cette jeune fille, qui semblait avoir repris enfin son envol, croise la route de Tony Meilhon, un homme violent déjà condamné pour viol et vol à main armée. Une affaire sordide, aux multiples rebondissements, qui révèle à quel point le sort peut parfois s’acharner…

Quelles seront les autres affaires abordées au cours de cette nouvelle saison ?
Parmi les numéros inédits, l’un sera consacré à Laurent Bary, cet éleveur de poules, un « monsieur tout le monde », accusé d’avoir poignardé sa femme. Nous traiterons également de l’affaire Dominique Aubry, l’histoire de cette veuve richissime retrouvée pendue dans sa péniche à Neuilly, et dont les deux proches amis finissent par éveiller les soupçons. Nous découvrirons le cas de Sylvain Schrutt, ce gendre en pleine tourmente amoureuse et suspecté d’avoir assassiné sa belle-mère, ou encore celui de Steven Daubioul, un jeune garçon d’apparence tranquille, qui aurait tué trois de ses voisines dans sa cité près de Charleroi. Nous reviendrons également sur l’affaire Sylviane Fabre, cette mère de famille dure et blessée, qui a étranglé sa belle-sœur, ainsi que sur la mort de Françoise Chabé dont le corps a été retrouvé par son mari, dans une maison fermée de l’intérieur.

Faites entrer l’accusé traite aussi bien des « petites » affaires que d’autres cas beaucoup plus médiatisés. Qu’est-ce qui oriente ces différents choix ?
D’abord, sachez que ce ne sont pas forcément les plus grosses affaires qui font forcément les plus grands succès d’audience. Il faut avant tout que le crime raconte quelque chose de notre société, que l’affaire comporte des éléments de dramaturgie, comme des rebondissements, des fausses pistes, des révélations scientifiques…

En ce qui vous concerne, est-ce compliqué, parfois, de prendre de la distance ?
C’est sûr qu’il y a des affaires qui vous indignent plus que d’autres. Mais il faut absolument prendre de la distance… Comme pour la police, les juges, les médecins – du moins, j’imagine –,  la technicité devient une protection. C’est du travail, et le travail place l’affect au second plan. Et même si ces affaires criminelles peuvent être bouleversantes, elles sont forcément intéressantes. En proposant de résoudre une énigme, Faites entrer l’accusé déclenche une certaine excitation intellectuelle et touche à des domaines bien variés. Toutes ces énigmes nous interrogent sur la justice, la société, ses valeurs, ce qu’elle réprime ou pas. Et révèlent aussi tout un pan technique et scientifique du système judiciaire. Ces affaires nous questionnent également sur la façon dont les hommes sont construits, sur leur imagination sans nom, les passions qui peuvent les gouverner, et soulèvent ainsi des questions psychologiques, quasi métaphysiques…


Propos recueillis par Celine Boidin-Lounis

Présenté par Frédérique Lantieri
Produit par Christian Gerin 
Rédactrice en chef : Isabelle Clairac
Un document de Guillaume Maury
Réalisé par Bernard Faroux
Produit par 17 Juin Media

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Tony Meilhlon : la mauvaise rencontre de Laëtitia  
Laëtitia Perrais : sa disparition a tenu la France en haleine pendant des semaines. En janvier 2011, cette jeune fille croise la route d’un homme dangereux, à peine sorti de prison, Tony Meilhon. Télescopage de deux jeunes adultes à l’enfance brisée, cette affaire est l’une des plus emblématiques des failles du système judiciaire et des services de protection de l’enfance, jusqu’à devenir une affaire d’État.
À 18 ans, Laëtitia est en apprentissage dans l’hôtellerie. Elle commence à prendre son envol après une enfance difficile, en famille d’accueil. Son parcours durant ses dernières heures de vie a rapidement permis aux gendarmes de remonter à son meurtrier. Mais il a fallu le GIGN pour débusquer Tony Meilhon de son repaire. Quelques jours plus tôt, presque par hasard, Laëtitia avait fait la rencontre de cet homme violent, sous l’emprise de la drogue et de l’alcool, et qui terrorisait jusqu’à sa propre mère ! Tony Meilhon, 31 ans, sortait de prison où il avait déjà passé onze ans, pour deux condamnations devant les assises pour viol et vol aggravé à main armée !
À sa sortie de prison, le psychiatre avait prévenu : c’est un homme dangereux. Sa mère avait alerté la gendarmerie. L’homme ne respectait plus son contrôle judiciaire. Mais faute de temps, faute de moyens, les pouvoirs publics l’ont laissé libre. Alors, quand il est arrêté et accusé du meurtre de Laëtitia Perrais en 2011, le président de la République monte au créneau ! Nicolas Sarkozy veut trouver « la faute » et promet des sanctions. Quitte à se mettre à dos la magistrature.
Tandis que les juges se mettent en grève, l’opinion publique est divisée : a-t-on vraiment laissé en liberté, sans aucune surveillance, un dangereux criminel ? La justice pouvait-elle l’empêcher de récidiver ? Éviter le meurtre de Laëtitia ?
Aux premiers rangs de ceux qui crient leur révolte dans la presse, la famille d’accueil de Laëtitia et sa sœur jumelle. Jusqu’à ce que le père de substitution des jumelles, l’homme que Nicolas Sarkozy a reçu à l’Élysée et dont toute la France plaint la peine, ne soit pris lui aussi dans la tourmente. Le père d’accueil est accusé de viol ou d’agressions sexuelles par cinq jeunes filles dont Jessica, la sœur jumelle de Laëtitia.
Le tueur, lui, continue de jouer avec les nerfs des enquêteurs et de la famille. Laëtitia ?... La justice n’a qu’à la chercher ! Jusqu’à ce qu’une partie de son corps soit retrouvée…

#FELA

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