No Offence

« Une vérité dite à fin méchante est pire qu’un mensonge qu’on invente. »
Deering citant le poème de William Blake, Auguries of innocence.

À la fin de la première saison, la commandante Vivienne Deering avait dû se résigner à l’horrible vérité. Son cher et tendre Laurie, musicien à ses heures, était le serial killer sur lequel son équipe enquêtait depuis des jours. À l’exception de l’officier Dinah Kowalska et de Cathy Calvert, la seule victime sauvée in extremis par Dinah, personne ne se doute des raisons qui ont conduit à la mort de son époux. Si Deering a prémédité le meurtre, ce sont finalement Dinah et Cathy qui ont dû passer à l’acte dans le sous-sol de la commandante.

« Vu que j’ai survécu au début de cette journée, 
ça ne serait pas cool de me priver de la fin. »
La commandante Deering au commissaire Lickberg

Tout meurtre avoué n’étant pas pour autant excusable, Deering s’est muée pendant des semaines en veuve inconsolable. Un rôle parfaitement exécuté si l’on en croit les réactions de ses supérieurs à son retour. Mais en ce début de saison 2, son équipe la retrouve, pour son plus grand plaisir, égale à elle-même. Directe, persuasive, pro jusqu’au bout des ongles, avec cette once d’humour qui ne la quitte jamais. Bien évidemment, avec Paul Abbott aux manettes, il fallait s’attendre à ce que la situation dégénère rapidement … Et c’est l’explosion d’une bombe lors des obsèques d’un membre d’un clan qui met le feu aux poudres et impose à Deering un autre rythme d’action.

« On sait tous que c’est Nora qui est à la manœuvre. 
Elle va regretter de m’avoir éloignée de mon poste. »
Deering

Nora Attah (Rakie Ayola) est l’autre personnage central de cette nouvelle saison. Elle dirige d’une main de fer le clan Attah et n’est pas femme à se laisser marcher sur les talons. Comme l’expliquait Joanna Scanlan lors du lancement de la saison, « Nora se joue d’elle et Deering commet des erreurs avec Nora. Elle n’a pas conscience des similitudes qui existent entre elles. Elle se laisse aveugler par la situation… » Eh oui, même si leur parcours et leur histoire divergent, ces deux femmes sont faites du même bois et démontrent une même avidité de pouvoir et de reconnaissance. Et à la manœuvre, le clan Attah a clairement un coup d’avance sur l’équipe du Friday Street. 

« Quand je dis qu’on est du même côté, ça signifie
que vous êtes de mon côté dans la limite de la légalité.
Sinon, je vous promets que je ne vais pas vous rater. »
Vivienne Deering à Nora Attah

Autour de Deering, nous retrouvons des personnages riches, profonds, imparfaits, aux fêlures palpables. Et comme ce fut précédemment le cas, tous les membres de l’équipe vont devoir donner de leur personne pour résoudre l’énigme principale ou l’une des enquêtes propres à chaque épisode. Des intrigues parallèles qui sont autant d’occasions de montrer ce que la société peut contenir de vil, scabreux et machiavélique en ses entrailles. Même la commissaire Christine Lickberg, vissée dans un stéréotype de réussite et de méthodologie, ne sait sur quel pied danser avec cette commandante atypique. Elle a beau représenté tout ce qu’elle semble détester, Lickberg finit par la soutenir à chaque fois qu’elle franchit la ligne jaune.

« Bon dieu, Christine, le père Noël est à deux doigts d’apporter
les cadeaux, encore un peu de patience…
Christine ne me reprochez pas mon expérience, profitez-en. »
Deering à Lickberg

La première saison avait tenu en haleine les téléspectateurs jusqu’aux toutes dernières minutes (rappelez-vous le bouton de la chemise de Dinah retrouvé par Joy sur la scène de crime, NDLR). Il en sera de même cette fois-ci tant les indices semblent converger en des directions opposées.