SPÉCIALE ÉLECTIONS SÉNATORIALES 2017

L’actu politique de cette fin septembre, ce sont les élections sénatoriales. Vous allez être présent avec une émission spéciale. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Francis Letellier : Oui, ce sera le dimanche 24 septembre à 23 heures. Une heure, sur le créneau du Soir 3. Ce sera le premier test électoral d’après la présidentielle. Qui est un peu particulier, parce que les sénatoriales, c’est un mode d’élection particulier. Mais ça va être une étape importante pour le pouvoir parce que, selon le nombre de députés qui seront En Marche, ça permettra au président de la République d’avoir les coudées franches pour des réformes institutionnelles. On verra si la droite et le PS résistent, parce qu’ils ont tout de même beaucoup de grands électeurs. Ce sera une émission spéciale avec des invités en plateau et des reportages, notamment sur le fonctionnement du Sénat et sur son importance. N’oublions pas que les sénateurs coécrivent la loi ! C’est-à-dire que le parti qui ressort majoritaire sera l’une des principales oppositions au pouvoir. Et il y a une vraie opportunité pour les partis traditionnels de se refaire une santé.

Ces élections ne sont pas les plus populaires auprès des Français. Comment crée-t-on de l’attractivité autour d’un tel rendez-vous ?

F. L. : On ne s’est pas posé la question en ces termes. En ce sens où il va de soi que la deuxième chambre parlementaire de la France, ça ne se discute pas. C’est un enjeu en soi. Et si le sujet paraît éloigné pour les Français, ils entendront de toute façon parler du Sénat et des sénateurs dans les semaines qui viennent.

Votre rentrée est également marquée par un aménagement du « Grand Soir 3 », en quoi consiste-t-il ?

F. L. : On va lancer à partir du jeudi 7 septembre une rubrique hebdomadaire avec Philosophie magazine que l’on a décidé d’appeler « Réflexion faite ». L’occasion de parler, pendant 4 ou 5 minutes, de l’actualité de façon différente. Depuis la campagne de l’élection présidentielle, les Français se demandent de plus en plus vers quel monde on va et semblent avoir besoin de repères. La couverture de l’actualité n’est pas suffisante, il faut aller au-delà. Et au-delà, c’est justement faire appel à des philosophes. Et là où on est très contents de le faire, c’est que, pour l’instant, dans un rendez-vous d’information, personne ne le fait. Ce rendez-vous se terminera toujours par la citation d’un philosophe, ce qui permettra aux gens de réfléchir et de réagir sur les réseaux sociaux.

Le but est donc de vous démarquer de vos concurrents ?

F. L. : En effet, ça va changer des éditorialistes qu’on voit à longueur d’antenne sur les chaînes d’information en continu. Ce qui nous différencie dans le Soir 3, qui reste un rendez-vous d’information de référence sur France 3, c’est de prendre de l’avance sur le ronron des éditorialistes en prenant le parti de la prospective au long terme sur la société. L’autre rubrique qui nous démarque, c’est notre « Duel éco ». Parce que c’est quelque chose qu’on observe rarement chez les concurrents. On voit des analyses, mais la confrontation est souvent réservée au débat politique, pas aux enjeux économiques. On propose aux téléspectateurs un face-à-face avec des points de vue très tranchés.

Et toujours « Dimanche en politique » qui débute sa septième année. Quelles nouveautés de ce côté-ci ?

F. L. : Reprise le dimanche 3 septembre ! On commence une semaine plus tôt que les Régions parce que l’actualité est telle qu’on ne pouvait pas être absents trop longtemps. Donc, le rythme reprend. Du côté des nouveautés, on renouvelle notre staff d’éditorialistes qui viennent interviewer l’invité à côté de moi. Et notamment en faisant intervenir une journaliste de la presse quotidienne régionale qui est en poste à Paris et qui a l’avantage d’avoir le double regard, celui de l’actualité politique nationale, mais avec un prisme plus régional. Et puis, surtout, ce qu’on avait voulu faire l’an dernier, mais nous avions été aspirés par le rythme de la campagne présidentielle : donner la parole aux Français. Une façon de montrer que les enjeux politiques ont des répercussions dans la vie quotidienne des gens. Mais ça va dans les deux sens. C’est l’occasion de montrer aux politiques que quand ils décident quelque chose, il y a des conséquences sur les gens. Et, à l’inverse, de montrer aux gens que si la politique leur paraît parfois compliquée, et bien voilà quelles conséquences ça peut avoir sur leur vie.

Enfin, France 3 va poursuivre ses documentaires politiques en troisième partie de soirée. Un rendez-vous auquel vous allez également participer ?

F. L. : Tout à fait ! L’idée est de créer l’événement autour de cette case en faisant intervenir deux ou trois invités pour aller au-delà du documentaire. Comme ce sera le cas avec le portrait d’Angela Merkel le jeudi 21 septembre. Les documentaires sont une autre façon de montrer les enjeux du moment. Les invités essaieront d’apporter un plus avec d’autres éléments qui ne seront pas dans le documentaire. J’animerai donc un plateau, d’une dizaine de minutes, enregistré ou en direct, en fonction de l’urgence de l’actualité et de la disponibilité des invités.

Propos recueillis par Ludovic Hoarau