PAROLE CONTRE PAROLE

Parole contre parole

Fiction - Inédit - Mercredi 2 mai 2018 à 20.55

Elsa Lunghini, dans Parole contre parole, tient tête au cruel bellâtre joué par François Vincentelli. Récompensée au dernier festival de Luchon, cette fiction sur le thème du viol met en avant la parole de la victime contre son bourreau… ou serait-ce l'inverse ?

Elle est belle, libre et triomphante dans son métier de commissaire-priseur. Il est collectionneur d'art, charmant et grand consommateur de femmes. Leur rencontre ne pouvait que cadrer. Pourtant, leur soirée romantique dérape quand Guillaume dévoile aux yeux de Laura sa vraie nature et le lui prouve lorsqu'elle se refuse à lui : il la viole et consomme cette femme sans tenir compte du fait qu'elle avait changé d'avis. Quand Laura le menace de porter plainte, il rétorque, se croyant au-dessus des lois : « Ce sera ta parole contre la mienne ! »

Ce drame policier prend alors une tournure inattendue et surprend par le machiavélisme de la machinerie qui va se refermer sur ce mâle dominant : en rentrant chez lui, Guillaume découvre sa femme étendue, morte dans le salon. Un réflexe idiot lui fait ramasser l'arme du crime, et le voilà accusé de meurtre. Bien entendu, il pense avoir un alibi en béton en avouant le viol de Laura. Mais ce sera sa parole contre celle de la victime…

Un violeur qui s'accuse lui-même de son crime est déjà en soi une satisfaction. Pourtant, le personnage joué par Elsa Lunghini réclame plus : elle voudrait le voir derrière les barreaux pour toujours. Mais la vengeance apporte-elle la résilience ? Au-delà de cette question cruciale, ce film pose également celle du consentement. Pourquoi le « non » prononcé clairement ne s’entend-il pas ? Comment survivre, se reconstruire après un tel drame ? Laura, glaçante et captivante, magnifiquement interprétée, lutte contre les crises d’angoisse et les cauchemars qui la réveillent depuis cette terrible soirée.
En parallèle, l’inspecteur Besson (parfait Patrick Ridremont), chargé de l’enquête sur le meurtre, déchiffre instinctivement le faux témoignage de Laura et son désarroi. 

Parole contre parole a été récompensé au Festival de Luchon en 2018 par le prix du public pour un film de fiction unitaire et par le prix d’interprétation féminine pour Elsa Lunghini. L'actrice confie avoir préparé son rôle en ayant « écouté beaucoup de témoignages de femmes qui ont subi ces agressions ». Une méthode qui lui a clairement réussi.

 

Diane Ermel

Laura, jeune commissaire-priseur, voit sa vie basculer le jour où Guillaume, galeriste séduisant et respecté de tous, la viole après une soirée passée ensemble pour fêter une grosse vente. Le même soir, la femme de Guillaume est assassinée chez elle. La police suspecte immédiatement le mari qui, pour se disculper, avoue le viol de Laura. La jeune femme est convoquée par le juge et choisit de mentir : elle préfère qu’il prenne 20 ans pour meurtre que 8 ans pour viol… Mais vengeance n'est pas réparation.

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Réalisé par Didier Bivel
Scénario : Gianguido Spinelli et Gilda Piersanti
Produit par Astharté et Compagnie
Avec la participation de France 2
Avec Elsa LunghiniFrançois VincentelliPatrick RidremontNathalie BlancSara MartinsJulie BargetonLaure Marsac

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