Vincent DESCOSTILS - Julien Vallon - CINETEVE - FTV -Conception du visuel : Agence RYSK

Les Témoins - Saison 2

Série - Inédit - Mercredi 29 mars 2017 à 20.55

Catherine Keemer seconde de plus en plus Sarah Winckler, et leur quête devient commune. La nouvelle saison des Témoins nous entraîne toujours plus loin dans ce conte fantastique, presque horrifique signé Hervé Hadmar et Marc Herpoux. Audrey Fleurot nous en dit plus.

Est-ce votre intérêt pour les films fantastiques qui vous a poussée à accepter ce projet ?
Je suis effectivement une grande fan du cinéma fantastique et de genre. D’ailleurs, j’étais membre du jury du dernier Festival de Gérardmer avec Hervé Hadmar et Marc Herpoux. Avant cela, je suivais leur travail depuis quelques années et j’étais très impressionnée par leur singularité et leur audace. Les univers qu’ils créent ne se situent pas exactement dans le fantastique, mais davantage dans une sorte de conte contemporain. Par exemple, Au-delà des murs, qu’ils ont signé pour Arte, est un conte. On retrouve souvent chez eux les figures de l’ogre, du Petit Chaperon rouge, des fantômes, des enfants sauvages, etc. Avec toujours la sensation d’être pris par la main et de s’entendre dire à l’oreille : « On va vous raconter une histoire qui va peut-être vous faire peur… »

Vous êtes-vous sentie prise par la main pour construire Catherine Keemer ?
J’avais très envie d’incarner cette femme amnésique qui enquête sur elle-même. Catherine porte le mystère et la noirceur, elle est le fantôme des contes d’Hervé et Marc. Je n’avais jamais interprété un tel rôle, et pour cause : ils sont rares. Catherine demandait une forme d’abandon, de laisser-aller pour rester mystérieuse et énigmatique. Moi qui ai plutôt l’habitude de personnages forts avec beaucoup de texte, pour elle, je devais me laisser traverser par les événements, ne pas agir, ne pas produire d’intentions. Et bien entendu, Catherine passe par toutes sortes d’émotions qu’elle prend en pleine face. J’étais alors très heureuse qu’Hervé me tienne la main pour franchir tous ces états.

Dans la série, Catherine est largement épaulée par Sandra Winckler…
Au début, elles s’apprivoisent, et arrive ensuite une forme de reconnaissance mutuelle quasi amoureuse. Bien que Catherine, à son insu, puisse être complice de l’homme qu’elles recherchent, Sandra lui fait confiance. Et à partir du moment où elles s’embarquent dans leur propre enquête, parallèlement à celle de la police, elles vont même jusqu’à dépendre totalement l’une de l’autre. Apparaît alors une sorte d’effet miroir, d’où jaillit une impression d’échange de personnages. Catherine et Sandra deviennent fusionnelles et interchangeables, comme une hydre à deux têtes.

Toutes deux sont mères de deux filles…
Et ni l’une ni l’autre n’est parfaite dans son rôle de mère. L’une, amnésique, ne se souvient pas de ses filles, l’autre les abandonne temporairement pour se consacrer à son métier. La société charge les mères de tant de pression en idéalisant ce rôle qu’il est difficile de réussir à le tenir et vivre autre chose en parallèle. Cette maternité rêvée, souvent, ne va pas de soi. Il faut du temps pour construire le lien entre la mère et l’enfant. Il n’est pas inné ! Je suis maman depuis peu et suis fascinée de découvrir qu’on ne sait absolument pas d’avance quelle mère on va être. Sans compter la responsabilité, qui nous enlève définitivement le droit à l’erreur.

Catherine Keemer vous a-t-elle amenée vers des zones moins connues de vous-même ?
Oui, elle m’a permis de creuser un peu plus la question de la maternité et, surtout, de la creuser très différemment. Du point de vue du jeu également, j’ai rarement eu aussi peu de texte pour un rôle. Habituellement, mes personnages ont de grandes tirades. Là, au contraire, il s’agissait de faire passer autrement ces choses qui justement ne se disent pas. Sinon, j'ai aimé toutes les scènes de foules en extérieur, où les gens viennent nous parler ou nous photographient pendant qu’Hervé nous filme en longue focale... On ne sait pas du tout où se trouve la caméra. C’est assez rock’n’roll ! Et comme Hervé est un homme de contraste, il nous filmait parfois de très très près, sans que nous sachions ce qu’il tournait. Un morceau de peau, un coin de regard… Il fallait lui faire confiance.

Propos recueillis par Diane Ermel.

8 x 52 min
Scénario d’Hervé Hadmar & Marc Herpoux
Réalisé par Hervé Hadmar
Musique d’Éric Demarsan
Une production Cinétévé, en coproduction avec Pictanovo
Avec la participation de France Télévisions
Avec Marie DompnierAudrey FleurotJan HammeneckerJudith HenrySteve DriesenAnne Benoît, Alexandre CarrièrePhilip DesmeulesDominique BettenfeldYannick Choirat, Séverine VincentNina Simonpoli-BarthelemyHéloïse DugasLila Gueneau LefasGuillaume Durieux.

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Épisode 5
Martin Souriau concède d'emmener Sandra et Catherine là où, il y a dix ans, le tueur a enfermé sa première victime. Pendant leur escapade, les deux femmes, qui avaient placé un émetteur dans la veste de Martin, laissent ce dernier leur échapper. Il les emmène directement au tueur, lequel, comprenant la manipulation, tue froidement son compère avant de fuir. Du côté de la police, on découvre que celui qui a tué la jeune femme enterrée près de l'éolienne est en réalité une femme, prénommée Audrey Solange ! Y a-t-il un lien entre les deux tueurs ? L'enquête avance et désigne un orphelinat situé au Mont-Saint-Michel, fermé depuis de nombreuses années... Un orphelinat où ont séjourné Audrey Solange, Christiane Varène et Martin Souriau...

Épisode 6
Sandra découvre une vieille photo de l'orphelinat. Dessus, les enfants de l'époque et une liste des gamins inscrits. Elle décide de remonter la piste de chacun d'entre eux. Son enquête la conduit jusqu'à un certain Pierre Altman, dont elle rencontre la femme. Alors que Sandra apprend que son mari s'est suicidé, Catherine découvre dans la maison une photo de Pierre Altman en compagnie de Martin Souriau… et d'un troisième type. Qui est-ce ? Sandra se rend auprès de Christiane Varène, la seule personne susceptible de lui donner cette information. Cette dernière lui indique le nom du troisième enfant. Sandra fait des recherches et appelle la personne qui lui fixe rendez-vous chez elle. Sandra s'y rend, accompagnée de Christiane Varène, perdue dans son mutisme infantile...

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