LA CARTE AUX TRESORS

La Carte aux Trésors

Foix et l'Ariège
Divertissement - Inédit - Mercredi 2 mai 2018 à 20.55

Le producteur Pierre-Antoine Boucly nous livre les secrets de fabrication du retour de l’émission culte sur France 3.

Interview.

Vous produisez la nouvelle formule de « La Carte aux Trésors », avec l’enjeu de la faire revivre en lui donnant un nouveau souffle. Comment allez-vous faire évoluer cette version 2018 ?

Pierre-Antoine Boucly : Nous reprenons les bases de l’émission telles que tout le monde s’en souvient : trois énigmes permettent de trouver les indices nécessaires à la recherche de la fameuse rose des vents. Le candidat qui la trouve remporte 1 000 euros et se qualifie pour tenter l’ultime épreuve, celle du trésor, qui peut lui permettre de gagner 5 000 euros. Sur la forme du programme, on s’adapte au tempo de la télévision qui a changé. Aujourd’hui, on s’est habitué à voir des séquences plus courtes, plus rythmées, mais il n’y a rien à révolutionner dans le format. La grande force de La Carte aux Trésors est d’être une émission qui ne vieillit pas. Notre habillage va lui insuffler un peu de modernité et, évidemment, l’animation de Cyril Féraud lui prodiguera beaucoup de fraîcheur et d’enthousiasme.

Quel dispositif technique allez-vous déployer pour cela ?

P.-A. B. : La Carte aux Trésors, c’est une très grosse machine, en raison d’abord de l’évolution de quatre hélicoptères (deux pour les candidats, un pour l’animateur et un pour la production). Nous devons nous assurer du respect des normes et des procédures très strictes, en termes de sécurité, dans les airs mais aussi au sol. Il n’est pas question, par exemple, de se poser sur une zone non sécurisée. Il faut donc repérer, en amont du tournage, toutes les aires d’atterrissage et s’assurer que les hélicos pourront s’y poser et repartir en toute sécurité (pour eux, mais aussi pour les riverains). Ensuite, il faut adapter le dispositif de captation à l’itinérance de l’émission et à l’exiguïté des hélicos. Autrement dit, trouver les bonnes options d’installation de caméras à bord, et les compléter avec celles des équipes au sol. Et puis, il s’agit de s’assurer que les énigmes sont jouables et que les personnes ressources au sol seront au bon endroit au bon moment… Après, même si tout est prêt, ce sont les candidats qui décident d’aller où ils le souhaitent et de s’adresser aux personnes qu’ils choisissent. Et là, c’est à nous de les suivre au mieux et de s’adapter tout au long du tournage. Pas toujours facile !

La Carte aux Trésors s’est arrêtée en 2009, les techniques de réalisation ont évolué depuis avec l’utilisation de caméras embarquées, de drones, etc. Quels effets celles-ci vont-elles avoir sur l’émission ?

P.-A. B. : À part les drones et la qualité de l’image, finalement peu de choses ont changé. Pire, la 4G et la TNT rendent de plus en plus difficile le choix de fréquences audio claires au sol. Nous devons continuer d’utiliser des caméras lourdes (type XD Cam) pour suivre les candidats, on ne fait pas mieux aujourd’hui en termes de fiabilité, de résistance et de stabilité d’images. À bord, l’évolution des règles aéronautiques nous oblige à revoir les fixations des paluches (caméras vidéo miniatures), il est aussi difficile de gérer les vibrations. Bref, nous devons globalement faire avec plus de contraintes techniques et réglementaires qu’il y a dix ans. Quant aux drones, pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas le droit de les utiliser aux endroits où peuvent évoluer les hélicos pendant le jeu. Le drone ne peut donc pas prendre le relais quand le candidat est au sol. La difficulté a donc été de jongler avec toutes ces nouvelles contraintes.

Quel dispositif a-t-il été mis en place pour l’embarquement de l’équipe et des candidats à bord des hélicos ?

P.-A. B. : Les candidats, ainsi que toutes les équipes de production, ont reçu une formation spécifique leur expliquant les principes de vol et les dangers liés aux hélicos. Par exemple, ils ont appris à évoluer autour des machines au sol, rotor tournant. Une formation qui n’a pas été inutile, même pour ceux qui pensaient connaître les hélicoptères. Les candidats ont dû respecter les consignes générales de vol, comme, par exemple, vérifier la bonne fermeture des portes et attacher leur ceinture de sécurité, jusqu’à ce que le pilote leur donne l’autorisation de la détacher et de descendre de la machine. Ensuite, nous avons travaillé avec notre prestataire hélico, Hélifirst, et la Direction générale de l’Aviation civile pour mettre en place un manuel d’exploitation précisant toutes les procédures que nous nous sommes engagés à respecter.

Lors de vos repérages, quel est le cahier des charges pour choisir les destinations à explorer ? Après Montpellier et Foix, quelles seront les prochaines destinations ?

P.-A. B. : Il faut que les destinations présentent un intérêt patrimonial au sens large. Les traditions, les savoir-faire et les habitants nous intéressent autant que les édifices. La France est donc un beau terrain de jeu. On essaye d’avoir une approche originale et de ne pas se limiter à des départements ou des « pays ». On peut imaginer une émission qui suive une rivière et les trésors que cachent ses rives, une vallée, une montagne ou même une route mythique. On essaye aussi de construire une émission variée en essayant de relier certaines énigmes à l’actualité, pour ne pas donner l’impression d’un patrimoine figé. Le casting des candidats étant actuellement en cours, je ne peux pas vous révéler les prochaines destinations. 

Avez-vous en tête des anecdotes, des moments marquants de ces premiers tournages de la nouvelle Carte aux Trésors ?

P.-A. B. : Cyril Féraud avait très peur de ne pas se sentir très bien en vol… Il était plutôt inquiet, et finalement tout s’est très bien passé, même pas une nausée ! L’hiver a été très long cette année, et la météo, difficile. En Ariège, nous avons eu très peur de ne pas pouvoir tourner. Le ciel était très encombré et les orages se formaient très vite. Nous avons dû jongler entre les éclaircies pour pouvoir filmer. Des décisions pas toujours faciles à prendre. Finalement, le résultat est incroyable. Les lumières d’orage dans ce paysage montagneux sont absolument sublimes.

 

propos recueillis par Sylvie Tournier

LA CARTE AUX TRÉSORS

100 min

Présenté par Cyril Féraud

Produit par 99 % Média

 

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La Carte aux trésors © alp

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Cyril Féraud © Jean-Philippe Baltel / FTV

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