Temps fort
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Entre le jazz et la musique gnawa, il y a une communauté de destins, un lointain cousinage sonore.
Une musique de raison et de déraison, de volonté et d'urgence spontanée, de méditation et de danse.
De la danse à la transe.
Au coté des plus grand noms de la musique gnawa (descendants d'anciens esclaves noirs réunis en confréries à travers le Maroc) d’Essaouira et de Tanger (Mahmoud Gania, Malika Gania et Abdellah El Gourd...), le fabuleux Archie Shepp, qui, appuyé sur un jazz tranchant et volontiers transcendental, ne cesse de dénoncer les injustices faites aux populations noires.
D’un côté, des gnaouas venus du Maroc et de la ville d’Essaouirra qui cherche la transe au moyens de leurs légendaires percussions.
De l’autre, un des plus grands saxophonistes de l’histoire du jazz.
Leur rencontre a plus d’un sens : les confréries gnaouas descendent des esclaves sub-sahariens amenés au Maroc à partir du XIIe siècle pour servir à l’édification de l’empire musulman maghrébin.
Le jazz, lui, émane des fils d’esclaves africains conduit aux Etats-Unis.
Surtout, si le jazz, du moi dans certaines de ses formes, ne revêt, au contraire de la musique gnawa, pas d’aspect religieux, les deux se croisent sans leurs approches à la fois libres et rigoureusement codées.
Dans l’urgence, la spontanéité, comme dans leur aspect méditatif.
Dans la danse comme dans la transe.
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