UN JOUR, UN DESTIN

Un jour, un destin

Patrick Bruel, la soif de vaincre
Documentaire - Inédit - Dimanche 3 septembre 2017 à 22.40

Le premier portrait inédit de cette onzième saison d'Un jour, un destin est consacré à Patrick Bruel, artiste caméléon (cinéma, théâtre, musique) qui enchaîne les succès depuis quarante ans. De la « Bruelmania » des années 1990 à son récent et audacieux hommage à Barbara, retour sur le parcours singulier d'un homme animé par une puissante rage de réussir.

Aussi à l’aise sur les planches, derrière un micro que devant une caméra, Patrick Bruel est animé par un goût sans cesse renouvelé du défi. Dernier pari en date : son album hommage à Barbara (Très souvent, je pense à vous…) suivi d’une tournée qui le conduit jusqu’au théâtre du Châtelet en juin 2016. « Il prend alors un risque énorme, dit son producteur et ami Mick Lanaro, le risque de l’insuccès. » Mais depuis quarante ans, l’artiste enchaîne pourtant tous les succès. Véritable touche-à-tout, il a l’art de surprendre. Dans les années 1970, il chante pour ses amis ou au Club Med et se faufile le soir dans les loges de l’Olympia pour y admirer ses idoles. Au sortir de l’adolescence, repéré par Alexandre Arcady, il fait ses premiers pas devant une caméra (Le Coup de sirocco, 1978). Aux côtés de Roger Hanin et de Marthe Villalonga, le juif pied-noir émigré renoue avec ses origines algériennes et son enfance marquée par l’abandon de son père. Il coupe alors avec l’héritage biologique de ce dernier en choisissant son nom d’artiste : Patrick Maurice Benguigui devient, à 20 ans, Patrick Bruel. Le cinéma puis le théâtre lui tendent les bras, mais l’acteur se rêve plutôt chanteur. Grâce à l’appui de l’auteur-compositeur Gérard Presgurvic (« Un véritable coup de foudre amoureux », dit ce dernier de leur rencontre) et une première apparition télé remarquée chez Pascal Sevran, il entonne son premier tube (Marre de cette nana-là). Quatre ans plus tard, en 1987, avec un seul album à son actif, le jeune chanteur ne se laisse pas décourager par ceux qui ne lui prédisent qu’un succès éphémère et parvient à remplir quatre soirs de suite rien de moins que l’Olympia. Pour autant, le meilleur reste à venir : un film engagé (L’Union sacrée, d’Alexandre Arcady, toujours) et un album culte (Alors regarde) plus tard, le voilà propulsé star incontournable. La « Bruelmania » bat son plein quand, en 1991, reçu sur le plateau de Sept sur sept, il prend position contre le Front national devant 8 millions de téléspectateurs. De chanteur à midinettes, boudé alors par les récompenses officielles (il repart bredouille des Victoires de la musique malgré trois nominations), il devient porte-parole de toute une génération. Surmédiatisé, il résiste pourtant à la pression et part se ressourcer en Afrique. Un voyage dont Un jour, un destin dévoile les images intimes, montrant l’homme et non la star. L’homme, justement, va bientôt s’épanouir dans son plus beau rôle : en 2003, sa compagne Amanda Sthers donne naissance à son premier fils. Et la star, elle, reste un insatiable artiste en quête de nouvelles aventures (notamment Le Prénom, joué à guichet fermé pendant 240 représentations). « Il sait où le succès l’attend », analyse son ami Jean-Paul Enthoven mais, décidemment, Patrick Bruel surgit toujours là où on ne l’attend pas.

 

Un jour, un destin : Patrick Bruel, la soif de vaincre

Une collection de documentaires inédits sur une idée originale de Laurent Delahousse. Proposée et présentée par Laurent Delahousse. Rédaction en chef Erwan L’Éléouet et Fabien Boucheseiche. Direction artistique Serge Khalfon. Produite par Magnéto Presse. Un film inédit de Dominique Fargues et Sabine Graissaguel.

Patrick Bruel a toujours été animé par l’ardent désir de réussite, le puissant besoin de plaire, l’envie de prouver qu’il est un artiste complet. Dès ses débuts, il a su construire une relation forte avec ses fans au point qu’il a fallu inventer un terme pour qualifier le phénomène qu’il était devenu dans les années 1990. On parlait alors de « Bruelmania ».
Sa voix portait et comptait, il s’en est servi pour lutter contre l’extrême droite et inciter les jeunes à voter. Ce statut de porte-drapeau d’une génération l’a exposé à la critique et à la caricature. Ce tourbillon aurait pu tout emporter, lui faire perdre pied… Il a su résister et rebondir.
Depuis près de quarante ans, il occupe le devant de la scène artistique et collectionne les succès dans la chanson, au cinéma et au théâtre et pourtant il y a toujours chez lui cette crainte de ne pas être légitime. Il supporte mal que la reconnaissance critique lui fasse parfois défaut. Il aimerait faire rimer popularité et unanimité. Cette pugnacité qui le caractérise existe depuis l'enfance… Et la clé est sans doute dans une absence compensée par un amour fusionnel…

Pictogramme francetvpro
Pictogramme Phototélé
Pictogramme France.tv Preview
Pictogramme Instagram france 2