L'institutrice

"L'institutrice"
Titre original : "Haganenet"
Drame Franco-Israélien réalisé par Nadav Lapid en 2014 (1h59)
Avec Sarit Larry (Nira), Avi Shnaidman (Yoav Pollak), Lior Raz (Le mari de Nira), Yehezkel Lazarov (Le père de Yoav)...



L'histoire
Nira officie dans une maternelle de Tel-Aviv. Pour oublier la routine de son quotidien et trouver un épanouissement personnel qui donne du sens à sa vie, elle fréquente un club de poésie.
Dans sa classe, elle s'aperçoit que Yoav Pollack, 5 ans, un de ses élèves, invente des poèmes d’une étonnante maturité. Il dit à haute voix des phrases mystérieuses, invoquant une complexité du monde et des sentiments qu’on n’attribue pas d’ordinaire à un enfant de son âge. 
Fascinée par le talent du garçon, elle parle également du jeune prodige à son mari, qui ne semble pas ému par la situation.
Peu à peu, Nira développe un intérêt pour l'enfant qui tourne à l'obsession.  

Notre avis
Aussi étrange que brillant, ce film ne laisse pas indifférent. Il a une dimension autobiographique car l'histoire de cet enfant doué pour la poésie est similaire à celle du réalisateur Nadav Lapid.
Entre 4 et 7 ans,il a écrit une centaine de poèmes, que ses parents ont soigneusement conservés et qui lui ont servi de matière pour réaliser "L'institutrice".
Les textes "Hagar" et "Une séparation", que l'on peut entendre dans ce long métrage, ont d'ailleurs été écrits par le réalisateur. 
Au-delà des péripéties des personnages, ce film met en lumière l'absence de poésie dans le monde actuel, laissant la place au matérialisme, à la misère et à la violence...
Le cinéaste évoque aussi les conflits entre Juifs séfarades et ashkénazes, sans énoncer clairement les tensions meurtrières entre Palestiniens et Israéliens. 

"L'Institutrice" a été remarqué lors de sa présentation en séance spéciale de la "Semaine Internationale de la Critique" de Cannes en 2014.

Un film à voir dimanche 24 mars à 22h45 sur Via Stella.