RAPPEL DU CONTEXTE HISTORIQUE
La guerre de Cent Ans : une période troublée
Conflit le plus long de l’histoire européenne, la guerre de Cent Ans voit s’opposer les royaumes français et anglais durant plus d’un siècle. Son origine ? La querelle dynastique ayant suivi le décès du roi de France Philippe V, mort sans héritier en 1328. Alors que la dynastie française des Valois hérite de la couronne, le roi Edouard III d’Angleterre, petit-fils du défunt par les femmes, en profite pour revendiquer également le trône. La guerre éclate et se poursuit durant de longues décennies alors que les souverains se succèdent dans les deux pays. Entrecoupé de longues trêves, le conflit ravage les provinces françaises et tourne - au moment de l’apparition de Jeanne d’Arc - à l’avantage des Anglais.
Charles VII, un roi de France contesté
En 1429, alors que Jeanne d’Arc s'apprête à entrer dans l’Histoire, le camp français est dirigé par Charles VII. Il doit faire face à une situation particulièrement périlleuse : le royaume de France est le théâtre d’une terrible guerre civile qui l’affaiblit encore davantage face aux Anglais. Une guerre dans laquelle Charles VII est lui-même impliqué : quelques années plus tôt, sous le règne de son père Charles VI, dit “le Fou”, celui qui était alors le dauphin a fait assassiner Jean Sans Peur, le puissant duc de Bourgogne. En représailles, le fils du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, a profité de la faiblesse du roi Charles VI pour le manipuler et lui faire signer le Traité de Troyes : par ce document, Charles VI déshéritait son propre fils et offrait le trône de France au roi d’Angleterre.
Dix ans plus tard, les fidèles de Charles VII peinent à contrer les Anglais et leurs alliés Bourguignons. Ensemble, ces derniers contrôlent tout le nord du pays, ainsi que l’Aquitaine. Replié sur le sud du royaume, Charles VII, dont la légitimité est contestée depuis le traité de Troyes, est en très mauvaise posture. C’est alors qu’une jeune paysanne fait irruption, change le cours de son destin et celui du royaume de France.
L’épopée de Jeanne d’Arc
Originaire de Domrémy, un petit village de l’Est à la frontière du Barrois et de la Lorraine, Jeanne d’Arc prétend avoir reçu de Dieu la mission de sauver le royaume. Elle demande à rencontrer celui qu’elle appelle « le Dauphin ». Contre toute attente, Charles VII décide d’accorder sa confiance à cette jeune fille de dix-sept ans.
Placée à la tête des troupes, Jeanne arrive bientôt devant la ville d’Orléans, où la situation militaire est particulièrement tendue. Soumise depuis plusieurs mois à un siège en règle, la ville est sur le point de tomber aux mains des Anglais. Or, la cité constitue le dernier rempart de Charles VII sur la Loire. En cas de défaite, la guerre serait inexorablement perdue. Mais contre toute attente, la présence de Jeanne d’Arc galvanise les troupes françaises. Elles parviennent à faire lever le siège. Après cet exploit, les victoires s’enchainent et celle qu’on nomme « la Pucelle » persuade Charles VII de se rendre à Reims pour y être sacré sans attendre, afin de restaurer sa légitimité.
Alors que la guerre semble avoir basculé en faveur du camp français, l’épopée de Jeanne connait une fin brutale. Capturée par les Anglais, jugée au cours d’un procès d’Église implacable, elle est condamnée à mort pour hérésie. Le 30 mai 1431, elle meurt sur le bûcher à Rouen, emportant avec elle son mystère.
Le procès en réhabilitation
Vingt-cinq ans après sa mort, personne n’a oublié Jeanne d’Arc. À la demande du roi Charles VII, le Pape constitue un tribunal ecclésiastique pour réexaminer les conditions du procès qui a condamné la Pucelle. En 1456, Charles VII a triomphé de ses ennemis mais une ombre plane encore sur sa victoire : un roi de France ne peut devoir son trône à une jeune fille condamnée pour hérésie. Il a donc tout intérêt à ce que la réputation de la libératrice d’Orléans soit lavée des terribles accusations qui ont servi à la faire condamner. Après une enquête de huit mois, menée par l’Inquisiteur de France Jean Bréhal, comprenant notamment l’audition d’une centaine de témoins, Jeanne d’Arc est officiellement réhabilitée le 7 juillet 1456 à Rouen.
L'affaire Jeanne d'Arc
95 minutes
Réalisateurs
Antoine de Meaux
Sarry Long
Auteur
Antoine de Meaux
Conseillère historique
Valérie Toureille
Musique originale
Sarry Long
Chef monteur
Fabrice Salinié
Direction artistique animation
Sarry Long, Julien Villanueva, Jérôme Bacquet
Supervision Éditoriale et Artistique
Michel Spavone, Fabrice Coat
Une Production
Program33
Producteur Délégué
Fabrice Coat
Producteur Exécutif
Michel Spavone
En coproduction avec
Mr Loyal / Studio Circus, Julien Villanueva,
Jérôme Bacquet
En coproduction avec
At- Prod, Umedia en association avec Ufund, Kobalt Documentary
Avec la participation de France Télévisions
Pôle Histoire et Culture de
France Télévisions
Catherine Alvaresse
Antonio Grigolini
Emmanuel Migeot
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