« Aïda » aux Chorégies d’Orange

En pleine Égypte pharaonique, Radamès, capitaine de la garde royale, bientôt promu général des armées, aime en secret Aïda, princesse éthiopienne esclave d’Amnéris, fille du souverain, elle-même éprise de Radamès. Mais leur amour est menacé par la guerre que vont se livrer les deux pays…

Pour fêter l’inauguration du canal de Suez, le khédive Ismaïl Pacha commanda un opéra à Verdi, le compositeur italien le plus réputé de l’époque. L’égyptologue français Auguste Mariette offrit l’idée de ce captivant triangle amoureux au librettiste, natif d’Orange, Camille du Locle, qui la mit en forme et la proposa à Verdi. Antonio Ghislanzoni en tira le livret, et le maestro écrivit la musique d’Aïda, créé le 24 décembre 1871 dans le tout nouvel Opéra du Caire.

Devenu célèbre, notamment grâce au fameux « air des trompettes » au moment du triomphe, cet opéra est une œuvre charnière où Verdi développe, dans d’émouvantes scènes intimistes, une expression dramatique nouvelle d’une forte intensité. Sur la scène du théâtre antique national d’Orange, la soprano Elena O’Connor, la mezzo-soprano géorgienne Anita Rachvelishvili, mais aussi le grand ténor argentin Marcelo Alvarez donneront au chef-d’œuvre de Verdi, en compagnie de l’Orchestre national, tout le relief qu’on attend.